Intervention de Emmanuelle Wargon

Séance en hémicycle du mardi 18 décembre 2018 à 9h30
Questions orales sans débat — Mobilités en région bordelaise

Emmanuelle Wargon, secrétaire d'état auprès du ministre d'état, ministre de la transition écologique et solidaire :

Monsieur Prud'homme, Mme Borne ne peut être présente ce matin. Elle m'a chargée de vous répondre.

Elle a présenté le 26 novembre dernier le projet de loi d'orientation des mobilités, lequel est la traduction d'un engagement fort du Président de la République, qui souhaite que nous repensions en profondeur notre politique de mobilité afin de donner la priorité aux déplacements du quotidien. Afin d'y parvenir, nous avons lancé des Assises nationales de la mobilité dès le mois de septembre 2017, ce qui a permis de recueillir plus de 30 000 contributions sur tout le territoire.

Le projet de loi d'orientation des mobilités, qui en est directement issu, permettra le déploiement de nouvelles solutions de mobilité, notamment dans les zones peu denses où la voiture individuelle demeure l'unique moyen de se déplacer. Covoiturage, auto-partage, transport à la demande : de nombreux exemples démontrent que de nouvelles solutions de mobilité constituent des réponses aux impératifs des zones rurales ou périurbaines. Ces solutions sont plus respectueuses de l'environnement et surtout moins onéreuses que la voiture individuelle pour les Français qui y habitent.

Monsieur Prud'homme, vous évoquez la rocade de Bordeaux. Son élargissement est tout à fait compatible avec la politique menée par le Gouvernement en faveur des mobilités du quotidien plus propres. La voiture, que nous souhaitons rendre plus propre et plus partagée, demeurera une solution de déplacement incontournable pour de nombreux trajets. C'est pourquoi favoriser les transports du quotidien suppose également la mise à niveau de certains axes routiers.

S'agissant du transport ferroviaire, le nouveau pacte ferroviaire présenté par le Gouvernement vise à lui donner un nouveau souffle. Il s'agit d'investir massivement dans le réseau existant afin de le remettre en état, d'assainir la situation économique et de revoir l'organisation de la SNCF afin d'en améliorer le fonctionnement, d'ouvrir le secteur à la concurrence afin d'offrir aux voyageurs de nouveaux services au meilleur coût et de créer, pour les salariés, un cadre social adapté au nouveau contexte.

Par ailleurs, je rappelle que la priorité donnée à la programmation des infrastructures vise à résorber la saturation des noeuds ferroviaires. Bordeaux est l'une des villes prioritaires en la matière. L'objectif est de doubler le recours aux TER autour de Bordeaux.

Je rappelle également que la moitié des crédits prévus dans le projet de loi d'orientation des mobilités sera affectée au secteur ferroviaire, afin d'inverser, au profit des mobilités du quotidien, la logique de priorité au TGV qui prévaut depuis trente ans. Tel est le sens de ce projet de loi, que vous-même et vos collègues examinerez prochainement.

Le Gouvernement s'est engagé à demeurer aux côtés des collectivités territoriales, afin d'entretenir les lignes ferroviaires où la circulation est moindre, car elles sont indispensables au maillage de nos territoires et à leur vitalité.

Enfin, je rappelle que les régions sont seules compétentes pour définir l'offre de services TER. S'agissant de la région Nouvelle-Aquitaine, SNCF Mobilités a confirmé qu'aucune fermeture de ligne n'est envisagée.

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