Intervention de Christophe Castaner

Séance en hémicycle du mercredi 14 novembre 2018 à 15h00
Questions au gouvernement — Lutte contre la radicalisation

Christophe Castaner, ministre de l'intérieur :

Monsieur le député Éric Poulliat, vous avez raison d'évoquer le risque terroriste, qui est constant, permanent, et demeure en France à un niveau élevé, trop élevé. Il importe d'ailleurs d'anticiper un tel niveau pour mobiliser le continuum de sécurité dont vous avez parlé.

Après l'école Ozar Hatorah, Charlie Hebdo, le Stade de France, le Bataclan – où nous étions présents hier, avec le Président de la République et le Premier ministre pour rendre hommage aux victimes – , après Nice et Trèbes, nous connaissons les risques encourus. Nous devons être mobilisés, non seulement parce que des vies ont été volées mais parce que la menace pèse sur ce que nous sommes : la République, la République rassemblée. Nous devons évidemment rester mobilisés sur tous ces bancs.

La représentation nationale a doté nos forces de sécurité de moyens législatifs – vous avez rappelé la loi SILT pour la sécurité intérieure et la lutte contre le terrorisme – et humains : 10 000 policiers et gendarmes sont recrutés, dont 1 900, vous l'avez dit, affectés à la DGSI. Au-delà, la question de la sécurité est essentielle et concerne bien sûr tous nos policiers, tous nos gendarmes.

Vous m'avez plus directement interrogé sur la circulaire que j'ai signée hier et adressée à l'ensemble des préfets pour appliquer cet engagement du Président de la République. Si, comme je crois nous le pensons tous, les maires ont un rôle majeur à jouer dans la sécurité du quotidien, ils disposent aussi de cette capacité d'alerte et connaissent leur territoire. Nous devons donc les associer à ces questions.

La circulaire que j'ai proposée, qui inclut une charte de confidentialité, permet d'informer les maires sur trois plans.

Le premier est la connaissance générale de la situation sur la commune – pour organiser l'encadrement d'une manifestation, il faut en connaître l'existence. Le deuxième est l'information du suivi d'un signalement qui serait fait par les maires – j'ai demandé à nos services de s'engager à les informer. En troisième plan, j'ai demandé aux préfets de s'engager à informer les maires sur les personnes qui présentent des risques, qui sont identifiées comme radicalisées et qui occupent certains emplois sensibles – je pense à une crèche, aux métiers en lien avec la jeunesse. Les maires disposeront ainsi de ces informations-là.

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