Intervention de Nicolas Hulot

Séance en hémicycle du mardi 3 octobre 2017 à 21h30
Fin de la recherche et de l'exploitation des hydrocarbures — Article 1er

Nicolas Hulot, ministre d'état, ministre de la transition écologique et solidaire :

J'ai dit que ce projet de loi n'est pas un tout : ce n'est qu'une brique, qu'un élément supplémentaire visant à compléter des dispositifs qui existent déjà. La loi sur la transition énergétique fixe de grands objectifs ; petit à petit, les dispositions que nous prenons s'agrègent. Elles vont toutes dans le même sens.

Et comme le disait Delphine Batho, notre exemple aura force d'autorité. La France a un crédit dans la diplomatie. Elle a su en jouer pour mener à bien la première étape, à savoir l'accord de Paris ; à nous d'en jouer aussi dans les étapes suivantes. Mais vous savez qu'il n'y a pas que la France qui ait pris des engagements dans le cadre de cet accord : il a été signé par 196 États ! D'autres pays ont aussi pris de lourds engagements.

Regardez simplement l'Inde. J'ai rencontré il y a quelques années, bien avant l'accord de Paris, le président Modi. Il m'avait dit : « Monsieur Hulot, je crois au changement climatique, mais ce n'est pas ma priorité, car j'ai été élu pour que les 500 millions d'Indiens qui n'ont pas accès à l'électricité puissent s'y raccorder, et pour que les 500 autres millions, qui n'y ont accès qu'une heure par jour, en disposent toute la journée. Et pour cela, j'utiliserai ce dont je dispose : du charbon. »

Voilà le discours que M. Modi tenait il y a quelques années. À présent, il s'est engagé à se lancer à fond dans les énergies renouvelables et à n'utiliser le charbon qu'au minimum. Chacun son effort, chacun son ambition !

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