Intervention de Nathalie Elimas

Séance en hémicycle du mardi 30 octobre 2018 à 15h00
Projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2019 — Explications de vote

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaNathalie Elimas :

Tout d'abord, il poursuit l'ambition de libérer l'économie tout en soutenant l'activité. Cela se traduit par l'achèvement de la transformation de plusieurs crédits d'impôt en baisse de cotisations sociales pérenne pour les employeurs. Sur ce point, nous nous félicitons du compromis trouvé avec le Gouvernement après les alertes des députés sur le danger que représentait pour le secteur agricole la suppression du dispositif dit TODE. Notre groupe salue également la mesure d'exonération de la part salariale des cotisations sociales sur les rémunérations des heures supplémentaires, qui vise à améliorer le pouvoir d'achat des actifs.

Ce PLFSS fait également la part belle à un investissement d'envergure dans notre système de santé. Il introduit la réforme du reste à charge zéro, qui permettra à chacun de nos concitoyens de bénéficier de soins et d'équipements de qualité, en particulier les plus modestes, qui n'auront plus à y renoncer pour des raisons financières. Il amplifie la portée du dispositif d'innovation du système de santé adopté l'an dernier, qui produit d'ores et déjà des résultats intéressants. Il intensifie le déploiement du financement au forfait et à la qualité dans la perspective d'une médecine rationnelle et efficace. Enfin, il amorce le virage tant attendu de la prévention en faveur de la jeunesse, même s'il reste encore beaucoup à faire dans ce domaine.

S'agissant de la protection des plus vulnérables, le groupe MODEM se félicite de la fusion entre la CMU-C et l'ACS. La confirmation du relèvement du minimum vieillesse et de l'AAH témoigne également de la cohérence des actions menées à l'intention de ces publics fragiles. Nous tenons enfin à saluer plusieurs mesures telles que le lancement de la stratégie nationale pour l'autisme, la majoration du complément de libre choix du mode de garde pour les parents d'enfants handicapés, mais aussi l'alignement du congé maternité des travailleuses indépendantes et des agricultrices sur celui des salariées, ou encore le congé paternité supplémentaire dans le cas d'une hospitalisation de l'enfant.

Néanmoins, nous ne pouvons passer sous silence notre déception quant à la politique familiale. Nous déplorons que nos propositions, pourtant raisonnables et mesurées, n'aient pas reçu l'approbation du rapporteur général ni du Gouvernement, singulièrement concernant la prime de naissance. De manière générale, il nous semble essentiel d'organiser un véritable débat sur la politique familiale de notre pays, en particulier sur le retour à son principe fondateur d'universalité. Il s'agit pour mon groupe d'un enjeu majeur, que nous continuerons de promouvoir sans relâche. Nous attendons du Gouvernement qu'il adopte enfin une démarche constructive de réflexion et d'échange avec nous.

Mes chers collègues, notre groupe partage naturellement la philosophie gouvernementale qui vise à maintenir un équilibre budgétaire stable tout en procédant aux nécessaires ajustements du système sanitaire et social. C'est selon cette dynamique constructive et ambitieuse que le groupe du Mouvement démocrate et apparentés votera en faveur du projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2019.

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