Intervention de Thomas Mesnier

Séance en hémicycle du mardi 30 octobre 2018 à 15h00
Projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2019 — Explications de vote

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaThomas Mesnier :

Ainsi, après avoir revalorisé le minimum vieillesse, par la fusion de l'ACS avec la CMU-C, nous créons, en particulier à l'intention des retraités les plus modestes, une complémentaire santé à 1 euro par jour. Cette mesure essentielle du plan pauvreté qui prend corps dans le PLFSS vise à lutter contre le non-recours aux soins pour des raisons financières – lequel touche 1,4 million de nos concitoyens – et contre le non-recours aux droits, qui concerne, lui, 3 millions de Français. C'est une avancée sociale majeure.

Les conditions d'accueil des personnes âgées en situation de dépendance dans les EHPAD seront améliorées grâce à un investissement accru – montée en charge plus rapide de la réforme de la tarification, présence renforcée des infirmiers la nuit, possibilité d'un hébergement temporaire en sortie d'hospitalisation.

Après avoir lancé, l'année dernière, l'augmentation de l'allocation aux adultes handicapés – l'AAH sera réévaluée de 40 euros le mois prochain – , nous continuons de nous engager en faveur des personnes en situation de handicap en augmentant de 30 % le complément de libre choix du mode de garde pour les familles dont l'enfant est handicapé, ce qui représente pour elles 140 euros supplémentaires par mois.

Le lancement du plan autisme promet une amélioration sans précédent de la prise en charge et un traitement plus précoce de toutes les personnes atteintes d'un trouble du spectre autistique.

Ce PLFSS profitera à tous les Français grâce à une réforme profonde de notre système de santé. L'augmentation de l'ONDAM, sans précédent depuis six ans, permettra d'investir 400 millions d'euros supplémentaires en 2019 pour moderniser nos hôpitaux et embaucher 400 médecins salariés qui exerceront dans les territoires où l'accès aux soins est le plus difficile. Le développement du financement à la qualité permettra de dépasser le « tout tarification à l'activité » – T2A – pour plus d'humanité et de juste soin. C'est ainsi que l'hôpital ira mieux et que les Français seront mieux soignés. Je veux saluer ici le travail essentiel de notre rapporteur général en faveur des urgences.

Je parlais d'émancipation et de dignité ; s'engager pour la dignité, c'est permettre à chacun de regarder, d'écouter, de sourire à l'autre. C'est ce que nous faisons en lançant dans le cadre du PLFSS le plan « 100 % santé », c'est-à-dire le reste à charge zéro en optique, audiologie et dentaire. Il s'agit d'une mesure de justice sociale pour lutter, là encore, contre le non-recours aux soins pour raisons financières, sans augmentation du prix des mutuelles – il est important de le rappeler, et je sais, madame la ministre, que vous y veillerez particulièrement.

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