Intervention de Jean-Carles Grelier

Séance en hémicycle du mardi 23 octobre 2018 à 15h00
Projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2019 — Motion de renvoi en commission

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Carles Grelier :

J'avais rêvé que ces élus locaux seraient, dès l'origine, partie prenante des communautés professionnelles territoriales de santé – CPTS. J'avais rêvé que, eux qui connaissent la réalité de leur territoire mieux que personne, et à coup sûr mieux que les agences régionales de santé – ARS – , ils joueraient le rôle d'aiguillon et d'incitateur, au moins en matière de financement, pour prendre le relais des fonds d'amorçage des ARS lorsque ceux-ci seront consommés, ou en matière de coordination, laquelle sera primordiale pour assurer le bon fonctionnement de ces communautés de professionnels.

Las, les élus locaux seront vraisemblablement tenus à l'écart. Les ARS dicteront aux professionnels de santé censés se regrouper leur charte de fonctionnement et le périmètre de leur communauté. Elles leur demanderont, à défaut de recevoir les financements de l'assurance maladie, de signer en bas de page comme on signe un chèque en blanc. Exactement tout ce que l'inspection générale des affaires sociales a déjà stigmatisé dans un récent rapport et dont vous n'avez tenu aucun compte.

Je n'imaginais pas que l'État puisse avoir suffisamment de dédain pour les élus locaux, qui ont reçu plus que vous, madame la ministre, l'onction du suffrage universel…

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Cette législature étant désormais achevée, les commentaires sont désactivés.
Vous pouvez commenter les travaux des nouveaux députés sur le NosDéputés.fr de la législature en cours.