Intervention de Agnès Buzyn

Séance en hémicycle du jeudi 11 octobre 2018 à 22h00
Consolidation du modèle français du don du sang — Article 4

Agnès Buzyn, ministre des solidarités et de la santé :

Il est défavorable, et je vais expliquer pourquoi.

Vous proposez d'ajouter les mots « de sécurité » à l'article du code de la santé publique relatif aux principes qui régissent le don du sang, lesquels touchent à la qualité du don. Il importe de ne pas brouiller, dans le droit applicable, les principes éthiques et le principe de sécurité sanitaire fondamental dans notre organisation de la filière sang.

Je souhaite vous rappeler qu'en matière de sécurité sanitaire, le contrôle du marché des produits de santé commercialisés en France, dont les médicaments importés, est confié à l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé. Ainsi, l'ANSM procède ou fait procéder à toute expertise et à tout contrôle technique relatif aux produits de santé, aux substances entrant dans leur composition ainsi qu'aux méthodes et moyens de fabrication, de conditionnement, de conservation, de transport et de contrôle qui leur sont appliqués. C'est de cela qu'il s'agit quand on parle de sécurité du don.

Je rappelle également qu'au titre du principe de sécurité sanitaire, l'organisation actuelle sépare clairement le collecteur, à savoir l'EFS, du fractionneur, le LFB – le Laboratoire français du fractionnement et des biotechnologies. Pour la sécurité sanitaire, nous nous appuyons par ailleurs sur la sélection des donneurs et sur la mise en place d'une chaîne de vigilance.

Il est de la responsabilité de l'Établissement français du sang d'assurer la qualité des produits dont il a la charge. Or, avec ces amendements, vous proposez de mélanger des notions de sécurité relatives à la qualité du don et à la sécurité des donneurs, ce qui embrouille totalement le message de sécurité sanitaire.

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