Intervention de Philippe Gosselin

Séance en hémicycle du mercredi 3 octobre 2018 à 15h00
Croissance et transformation des entreprises — Article 44

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Gosselin :

… mais ce n'est pas totalement par hasard si une telle coalition se reforme ce soir.

Et ce n'est pas par un dogmatisme qui nous interdirait toute privatisation – nous avons nous-mêmes à d'autres époques privatisé des outils considérés comme moins stratégiques – mais parce que nous avons le sentiment qu'on nous demande de brader des biens communs qui sont des fleurons de la nation. On ne brade pas de tels bijoux de famille, surtout au travers d'un article aussi imprécis, ne comportant aucun cahier des charges et ne fixant aucun montant. Tout a été dit à ce sujet.

Si des pays parmi les plus libéraux n'ont pas privatisé leurs aéroports, ce n'est pas par hasard. On a évoqué un nombre de 100 millions de passagers et ce nombre est appelé à augmenter puisque la France revendique, à juste titre, le titre de première destination touristique au monde et veut développer ce secteur.

Alors qu'on fête demain le soixantième anniversaire de la Ve République, je vous renvoie au Préambule de 1946 dont le neuvième alinéa préconise l'appropriation collective des monopoles. Tel est le cas de La Française des jeux, voire d'Engie, qu'il est donc vraiment fâcheux de brader.

Autre point qui me paraît très important : ce n'est pas un fonds pour l'innovation doté de 250 millions d'euros par an qui permettra une rupture, alors que l'ensemble des dividendes cumulés assurerait cet effet de levier. Décidément, il y a loin de la coupe aux lèvres et j'ai l'impression qu'il y a tromperie sur la marchandise.

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