Intervention de Agnès Buzyn

Séance en hémicycle du mercredi 3 octobre 2018 à 15h00
Questions au gouvernement — Vingt-cinquième campagne contre le cancer du sein

Agnès Buzyn, ministre des solidarités et de la santé :

Monsieur le député Michel Lauzzana, merci pour votre question qui me permet de renforcer le message en faveur de la prévention et du dépistage du cancer du sein. Vous avez raison, cette question est un vrai sujet de santé publique puisque 59 000 nouveaux cas apparaissent chaque année et que nous déplorons 12 000 décès par an, alors qu'en adoptant un certain comportement, il serait possible de réduire l'incidence de ce cancer. Outre les facteurs génétiques bien connus, d'autres, sur lesquels nous pouvons jouer, ont leur part de responsabilité : la sédentarité, le surpoids, l'obésité, l'alcool, responsable de 8 000 nouveaux cas par an, et le tabac, responsable de 2 000 nouveaux cas par an.

Cette campagne vise aussi à sensibiliser les femmes au dépistage. J'ai ouvert, l'année dernière, dans le plan Prévention, une nouvelle consultation en faveur du dépistage, pour informer les femmes dès l'âge de 25 ans, au sujet du cancer du sein mais également du cancer du col de l'utérus. Cette consultation sera prise intégralement en charge par la sécurité sociale. La Haute autorité de santé définit aujourd'hui les contours du contenu de cette consultation qui visera à informer les femmes de leur niveau de risques et du type de dépistage auquel elles devront adhérer durant toute leur vie.

Enfin, les informations délivrées par l'Institut national du cancer viennent d'être renouvelées. Elles permettent de mieux informer les femmes des limites et de l'intérêt du dépistage, ainsi que des méthodes de dépistage. Cette information est actuellement disponible dans le cadre d'Octobre rose.

C'est sur la prévention que nous insistons le plus mais nous souhaitons également instaurer une prise en charge globale des femmes pour améliorer leur qualité de vie et favoriser leur retour au travail. Des initiatives sont prises en ce sens. L'Institut national du cancer a agrégé toutes les entreprises qui souhaitent oeuvrer à un meilleur retour au travail des personnes atteintes d'un cancer. Les grandes entreprises ont adhéré. Voilà le type de démarches que nous menons aujourd'hui avec nos agences de santé publique, que ce soit Santé publique France ou l'Institut national du cancer.

1 commentaire :

Le 08/10/2018 à 18:11, Laïc1 a dit :

Avatar par défaut

"Outre les facteurs génétiques bien connus, d'autres, sur lesquels nous pouvons jouer, ont leur part de responsabilité : la sédentarité, le surpoids, l'obésité, l'alcool, responsable de 8 000 nouveaux cas par an, et le tabac, responsable de 2 000 nouveaux cas par an."

Et le pilule contraceptive, elle est innocente ? Une vétérinaire m'a dit un jour que la pilule contraceptive pour les chattes leur donnait immanquablement et à coup sûr le cancer, pourquoi n'en serait-il pas de même pour les femmes ?

Vous trouvez ce commentaire constructif : non neutre oui

Cette législature étant désormais achevée, les commentaires sont désactivés.
Vous pouvez commenter les travaux des nouveaux députés sur le NosDéputés.fr de la législature en cours.