Intervention de Jean-Luc Mélenchon

Séance en hémicycle du mardi 31 juillet 2018 à 15h00
Motions de censure — Discussion commune et votes

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Luc Mélenchon :

La semaine passée, sans que je puisse vous répondre, hélas, vous m'avez lancé que les sociétés seraient devenues démocratiques quand elles ne se sont plus souciées de la vertu, mais qu'elles ont préféré s'attacher au droit et aux règles. C'est pour moi une bien désolante affirmation, à laquelle je suis complètement opposé.

La vertu en politique n'est pas une morale mais un principe d'action commun à l'État, à la loi et à la citoyenneté. Elle désigne ce qui est bon pour tous, l'intérêt général qui est toujours distinct de l'addition des intérêts particuliers.

Nos sociétés sont devenues plus démocratiques quand elle ont fait de la vertu le but des lois et des règles. Sans la loi, la vertu est impuissante. Ce n'est qu'un mot. Sans la vertu, la loi est l'imposition forcée des intérêts des uns contre ceux des autres, comme ce nouveau code du travail que vous avez institué, où tous les rapports sociaux sont désormais individualisés, c'est-à-dire abandonnés au rapport de force plutôt qu'à l'intérêt général de la société.

Pas de vertu dans la loi qui abroge l'impôt de solidarité sur la fortune, l'ISF ! Pas de vertu dans le budget qui sacrifie les services publics, qui font de la République une réalité concrète.

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