Intervention de Jean-François Dumas

Réunion du jeudi 17 mai 2018 à 8h30
Commission d'enquête sur l'égal accès aux soins des français sur l'ensemble du territoire et sur l'efficacité des politiques publiques mises en œuvre pour lutter contre la désertification médicale en milieux rural et urbain

Jean-François Dumas, secrétaire général de l'Ordre national des masseurs-kinésithérapeutes :

La France propose pour les kinésithérapeutes le plus haut niveau de formation : cinq ans après le bac, 300 crédits ECTS, et un niveau master. Nous partageons ce niveau de formation avec la Belgique flamande. Les Wallons y viennent, le niveau belge sera donc équivalent au nôtre très rapidement. La Belgique et la Pologne sont les deux seuls pays qui proposent un master.

Je suis obligé de vous dire que les 2 200 diplômés européens qui viennent tous les ans en France passent par la région, par la direction régionale de la jeunesse, des sports et de la cohésion sociale (DRJSCS), qui délivre l'équivalence et l'autorisation d'exercer. Or le dispositif juridique indique que l'on doit comparer le niveau de formation actuel en France avec le niveau de formation du pays d'origine. Le niveau actuel est de « bac + 5 » depuis 2015 ; or les services déconcentrés reçoivent des directives de la DRJSCS, qui leur demande d'appliquer l'ancien programme à « bac + 3 ». Nous nous battons depuis trois ans et nous n'arrivons pas à obtenir gain de cause. Aujourd'hui, plus aucun étudiant en kinésithérapie n'est formé à bac + 3, le modèle est périmé. Le texte de septembre 2015 n'est pas appliqué dans les DRJSCS. Cette année, il n'y aura pas de kinésithérapeutes formés par la France, c'est une année blanche, puisque nous passons, dans les écoles de kinésithérapie, de trois à quatre ans. Il n'y aura que des diplômes européens ! Malgré notre désaccord !

C'est un sujet très politique, je laisse la parole à ma présidente…

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Cette législature étant désormais achevée, les commentaires sont désactivés.
Vous pouvez commenter les travaux des nouveaux députés sur le NosDéputés.fr de la législature en cours.