Intervention de Michel Debout

Réunion du jeudi 15 mars 2018 à 14h30
Commission d'enquête sur les maladies et pathologies professionnelles dans l'industrie risques chimiques, psychosociaux ou physiques et les moyens à déployer pour leur élimination

Michel Debout, professeur de médecine légale et de droit de la santé, chef du service de médecine légale au CHU de Saint-Étienne :

Je n'ai pas dit « bas salaire » ni « salaire élevé ». J'entendais par « bon salaire » un salaire qui correspond au besoin de reconnaissance du salarié. On a tendance à critiquer les revendications salariales, mais il ne faut pas dévaloriser ce mode de reconnaissance que représente le salaire. Et je trouve paradoxal de formuler de telles critiques, alors même que certains salaires atteignent des sommets. Il faudrait se mettre d'accord là-dessus. Si l'on veut envoyer un message à la société tout entière, c'est aussi celui-là.

Il en est de même de la reconnaissance des organisations syndicales. On ne peut pas, d'un côté, dire que les salariés ont besoin d'un collectif et, de l'autre, dénigrer les organisations syndicales chaque fois qu'on en a l'occasion. Je ne prétends pas qu'on ne puisse pas les dénigrer, mais il faut trouver un équilibre : ou elles ont un rôle, ou elles n'en ont pas. Si elles en ont un, il faut le reconnaître et le valoriser. Cela valorise en outre le sentiment de solidarité humaine, et on a bien besoin de solidarité humaine quand tout se délite dans la société. Il n'est pas besoin d'être psychologue pour le sentir.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Cette législature étant désormais achevée, les commentaires sont désactivés.
Vous pouvez commenter les travaux des nouveaux députés sur le NosDéputés.fr de la législature en cours.