Intervention de Edouard Philippe

Séance en hémicycle du mardi 22 mai 2018 à 15h00
Questions au gouvernement — Politique de la ville

Edouard Philippe, Premier ministre :

… pour découvrir des expérimentations que vous aviez mises en oeuvre. Certaines relevaient des politiques publiques définies par l'État, d'autres avaient été conçues par les municipalités elles-mêmes. Elles ont réussi à transformer en mieux la vie dans votre commune.

Je suis absolument d'accord avec vous sur deux points que vous avez mentionnés. D'abord, ces sujets m'intéressent à titre personnel, pour des raisons évidentes que vous comprenez et qui tiennent à mon engagement municipal au Havre pendant de longues années, engagement qui perdure. Ensuite, vous avez fait le constat que la cause de nombreux dysfonctionnements, réels, dans plusieurs quartiers et communes est à trouver dans un affaiblissement, un ralentissement, voire un abandon de certaines politiques publiques.

Ces politiques publiques ralenties, affaiblies, avaient-elles produit tous leurs effets ? Il faut, en cette matière comme en d'autres, rester modestes. Beaucoup a été fait dans les quartiers depuis vingt ou trente ans, notamment en matière de rénovation urbaine. Mais tout n'était pas réussi. Nous le savons. C'est un chantier éternellement recommencé, qu'il faut aborder avec les idées claires. Le Président de la République, après avoir reçu les propositions qu'il avait chargé Jean-Louis Borloo de faire et avoir écouté un grand nombre d'interlocuteurs, a formulé un plan ou, plus exactement, a défini une stratégie qui repose sur une méthode et une philosophie.

La méthode est celle du travail en commun, de rendez-vous réguliers, d'une discussion avec tous les acteurs intervenant en matière de politique de la ville, les communes, les agglomérations, les métropoles – il ne vous aura pas échappé que le Président de la République a insisté sur le fait qu'une bonne politique de la ville, c'est souvent une politique intercommunale ou d'agglomération – , les associations, les syndicats, les entreprises. La méthode est claire, et le Président de la République s'engagera en personne.

La philosophie, quant à elle, est celle de la vigilance. La vigilance n'est pas la délation, c'est le fait d'être attentifs. C'est vrai pour les questions de sécurité, mais aussi de solidarité : nous devons être mobilisés.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Cette législature étant désormais achevée, les commentaires sont désactivés.
Vous pouvez commenter les travaux des nouveaux députés sur le NosDéputés.fr de la législature en cours.