Intervention de Dimitri Houbron

Séance en hémicycle du mercredi 16 mai 2018 à 21h30
Lutte contre les violences sexuelles et sexistes — Explications de vote

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDimitri Houbron :

Enfin, nous n'avons pas créé le délit d'atteinte sexuelle avec pénétration car cette disposition existe déjà dans notre droit. Ce que nous faisons, c'est aggraver la sanction. Nous augmentons la répression des auteurs de ces atteintes sexuelles. C'est une garantie car lors d'un procès, si un président de cour d'assises constate que la qualification de viol est fragile et qu'il y a un risque d'acquittement, nous mettons en place une question subsidiaire obligatoire, qui permettra une sanction. Peut-être que celle-ci ne sera pas suffisante, mais aujourd'hui, nous constatons que s'il n'y a pas suffisamment d'éléments pour qualifier le viol, il y a un acquittement. Ce que nous faisons, c'est mettre une garantie pour que, quoi qu'il arrive, la qualification de viol puisse être retenue et, a minima, qu'une atteinte sexuelle soit prononcée, avec une peine qui est portée à dix ans.

Tels sont les éléments que nous voulions soulever. Je sais pouvoir compter sur l'ensemble des députés de ces bancs pour faire un choix de responsabilité. Ne pas voter ce projet de loi serait renoncer à une meilleure protection des enfants mineurs et des femmes victimes de violences. Certains considèrent peut-être que le texte ne va pas assez loin, mais c'est une avancée. Ne pas le voter, c'est refuser cette avancée.

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