Intervention de Marie-Christine Dalloz

Séance en hémicycle du mercredi 18 avril 2018 à 15h00
Déclaration du gouvernement sur le projet de programme de stabilité pour les années 2018-2022 suivie d'un débat et d'un vote sur cette déclaration

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarie-Christine Dalloz :

Quand et de quelle manière comptez-vous mener les réformes structurelles dont le pays a cruellement besoin ? Ce n'est malheureusement pas le texte que vous nous présentez qui permettra de répondre à ces questions.

En outre, ce programme de stabilité ne dit pas un mot sur la reprise de la dette de la SNCF. Encore un constat alarmant ! Le moyen de mesurer votre inaction est relativement simple : il suffit de regarder l'indicateur appelé « effort structurel », lequel est purement et simplement nul en 2017, quasiment pas mieux en 2018, et peut-être un peu plus élevé en 2019. Et que dire lorsque nous constatons que l'essentiel de l'effort concernerait l'après 2020, à la fin du quinquennat ?

Mes chers collègues, l'assainissement de nos comptes publics n'est vraiment pas une priorité pour le président Macron. La nouvelle trajectoire prévue par le Gouvernement est déjà erronée car au 1er janvier 2020, la reprise « substantielle » et « progressive » de la dette de la SNCF, selon les propres termes du Président, n'est absolument pas prise en compte. À cet égard, je vous renvoie à l'audition qu'a menée ce matin la commission des finances : c'est tout à fait révélateur des limites de l'effet communication.

Résumons : la dépense publique n'est pas maîtrisée, la pression fiscale est portée à son paroxysme et les promesses d'assainissement de nos comptes publics toujours repoussées à plus tard.

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