Intervention de Caroline Fiat

Séance en hémicycle du mercredi 11 avril 2018 à 15h00
Nouveau pacte ferroviaire — Article 2 ter

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCaroline Fiat :

Bien qu'il soit évident qu'une croissance infinie dans un monde fini relève de l'absurdité la plus totale, le grand déménagement du monde par l'accroissement des déplacements de marchandises est un des piliers sur lesquels reposent les gains de productivité de l'industrie et de la grande distribution.

L'optimisation économique fait des transports des variables d'ajustement et conduit à une pression inexorable sur ses coûts. Quoi de plus logique, pour les partisans de ce modèle – dont vous faites, chers collègues, visiblement partie – que de tabler sur la dérégulation du secteur, sur sa quasi-gratuité pour les industriels au moyen d'exemptions de taxes sur les hydrocarbures et d'un soutien sans faille des pouvoirs publics au tout-routier ?

Or les impacts environnementaux du transport routier sont nombreux : pollution de l'air, bruit, consommation d'espaces naturels, dégradation des paysages et congestion des infrastructures. Qui plus est, l'usager fait les frais de ces atteintes à l'environnement. Face à l'urgence écologique, nous ne pouvons tolérer plus longtemps les impacts du transport routier et, à travers celui-ci, de notre dépendance aux hydrocarbures. La route ne doit en aucun cas se substituer au train : tel est le sens de cet amendement.

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