Intervention de Agnès Buzyn

Séance en hémicycle du mercredi 28 mars 2018 à 15h00
Questions au gouvernement — Politique de prévention sanitaire

Agnès Buzyn, ministre des solidarités et de la santé :

Monsieur le député, je vous remercie pour votre question. Vous l'avez bien noté, c'est une politique interministérielle que le Premier ministre et moi-même avons présentée lundi matin en faveur de la prévention et d'un changement de paradigme dans notre société.

Oui, il est nécessaire que tous les acteurs soient coordonnés, notamment autour de la petite enfance. C'est la raison pour laquelle Jean-Michel Blanquer et moi-même avons, depuis notre arrivée aux responsabilités, relancé le plan de lutte contre les addictions à l'école. Nous travaillons également avec les médecins de la protection maternelle et infantile – PMI – et avec l'ensemble du tissu associatif.

Permettez-moi d'énumérer devant vous les mesures que nous avons présentées en faveur de l'enfance, puisque nous savons que les inégalités sanitaires se creusent avant l'âge de 6 ans, voire avant l'âge de 3 ans, et qu'il est impératif de naître et de grandir en bonne santé.

Nous allons proposer vingt consultations médicales, réparties de la petite enfance jusqu'à l'âge de 18 ans, qui seront prises en charge à 100 % par l'assurance maladie. Il y aura notamment une consultation obligatoire à l'âge de 6 ans, avant l'entrée en CP, et une consultation dédiée aux adolescents avec une évaluation des troubles auditifs.

Nous allons déployer le Nutri-score dans les cantines et dans tous les lieux de restauration collective pour une meilleure alimentation.

Comme je l'ai dit, nous allons lutter contre les conduites addictives, en renforçant notamment l'intervention des associations à l'école. Ces consultations jeunes consommateurs seront renforcées dans les territoires, mais également hors les murs dans le cadre d'un partenariat entre les collèges, les lycées et ces associations.

Enfin, nous expérimenterons la mise en place d'un « pass préservatif » qui permettra à nos jeunes d'accéder à des préservatifs gratuits. Aujourd'hui, en effet, plusieurs régions de France connaissent un doublement des infections sexuellement transmissibles et une persistance de la contamination par le VIH, qui reste stable. Ces infections touchent 25 % de nos jeunes.

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