Intervention de Brune Poirson

Séance en hémicycle du mardi 27 mars 2018 à 9h30
Questions orales sans débat — Ligne de ter lille-comines

Brune Poirson, secrétaire d'état auprès du ministre d'état, ministre de la transition écologique et solidaire :

Madame Liso, vous avez bien voulu interroger Élisabeth Borne, ministre chargée des transports, qui, ne pouvant être présente, m'a chargée de vous répondre.

Vous avez raison, les liaisons ferroviaires sont de vrais leviers de la cohésion sociale et jouent un rôle fondamental pour l'économie de nos territoires, en ce qu'elles autorisent la mobilité des habitants, des biens et des services, tout en constituant une alternative à la voiture. En cela, la ligne ferroviaire Lille-Comines offre une connexion pertinente aux quelque 200 usagers de la vallée de la Lys, qui l'empruntent quotidiennement pour aller dans la métropole lilloise. La situation de cet axe, notamment celle du tronçon La Madeleine-Comines, dont les travaux de remise à niveau nécessitent 20 millions d'euros, est représentative et emblématique du retard affectant l'entretien de ce type de lignes, tant au niveau régional que national.

Les financements nécessaires à la remise à niveau des lignes existantes sont importants – cela ne vous aura pas échappé – pour la région Hauts-de-France, puisque près de 500 millions d'euros sont nécessaires pour assurer une pérennité à trente ans de l'ensemble des lignes régionales. Vous savez aussi que des contraintes particulièrement fortes pèsent sur le budget de l'Agence de financement des infrastructures de transport de France – l'AFITF. La difficulté est non pas de démontrer la pertinence de la ligne Lille-Comines, mais de mobiliser les financements nécessaires à sa remise en état. Après plusieurs décennies de sous-investissement, il semble nécessaire à Mme la ministre chargée des transports de dégager collectivement de nouvelles solutions en mesure de répondre aux situations difficiles. À cette fin, les contrats de plan État-région – CPER – constituent actuellement le seul cadre d'intervention financière de l'État en faveur de la régénération des lignes de maillage.

Concernant la région Hauts-de-France, le CPER actuel, qui couvre la période 2015-2020, ne prévoit pas de contribution de l'État en faveur de cette infrastructure ; il revient donc aux collectivités territoriales d'investir pour assurer l'avenir de cette ligne. C'est dans ce cadre qu'intervient l'engagement de la région Hauts-de-France et des collectivités locales de la métropole lilloise, qui financent à parité des études sur l'opportunité de faire circuler des tram-trains sur la ligne Lille-Comines. Les résultats de cette étude permettront aux collectivités de se prononcer sur les orientations à retenir pour la ligne ferroviaire.

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