Intervention de Nadia Essayan

Séance en hémicycle du mardi 22 février 2022 à 9h00
Questions orales sans débat — Taxe d'habitation des associations

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaNadia Essayan :

Ma question concerne l'assujettissement de nos associations à la taxe d'habitation. On le sait, le monde associatif joue un rôle clé dans le fonctionnement de notre modèle de société, et il est plébiscité par les Français, puisqu'il compte 21 millions d'adhérents, 12,5 millions de bénévoles et près de 2 millions de salariés.

Notre majorité s'est pleinement investie dans les thématiques associatives, afin de permettre l'engagement du plus grand nombre au sein des associations. Je pense en particulier à la création du service national universel (SNU), qui a permis à des jeunes d'effectuer leur mission d'intérêt général dans des structures associatives, suscitant ainsi de futurs engagements ; à la forte augmentation du nombre de contrats de service civique ; au pass'sport, qui permet la prise en charge de l'adhésion de 5 millions d'enfants à des associations sportives ; et enfin à l'investissement massif qui a été consenti en faveur du secteur associatif.

La question de l'assujettissement de nos associations à la taxe d'habitation fait débat, et je suis fréquemment interpellée sur le sujet par des maires de ma circonscription, dont celui de Bourges. Malgré sa suppression pour une grande majorité de nos citoyens, comme vous le savez, la taxe d'habitation est maintenue pour les locaux que les associations occupent de manière exclusive. Des disparités existaient selon les associations, mais le Gouvernement y a remédié en harmonisant les pratiques et en prévoyant un assujettissement systématique.

Si l'on peut comprendre aisément que les espaces privatifs fassent l'objet d'une taxation au taux légal, comme le souligne le maire de Bourges, il est plus difficile de comprendre que l'on taxe des lieux dans lesquels des activités destinées à tous les publics sont organisées. En effet, ces activités sont soutenues par les fonds publics de l'État ou des collectivités territoriales. Certes, les associations peuvent solliciter la remise gracieuse de tout ou partie de leur imposition lorsqu'elles sont en grande difficulté, mais, dans les faits, cette remise est difficile à obtenir.

Madame la ministre déléguée, quelles sont les pistes envisagées par le Gouvernement pour réduire le niveau de taxation des associations ? Afin de ne pas taxer les espaces accueillant du public, la notion d'occupation privative pourrait-elle être redéfinie ? De même, une appréciation plus souple de la remise gracieuse pourrait-elle être prévue pour les associations en grande difficulté ?

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