Intervention de Agnès Pannier-Runacher

Séance en hémicycle du mardi 22 février 2022 à 9h00
Questions orales sans débat — Prix des matières premières

Agnès Pannier-Runacher, ministre déléguée chargée de l'industrie :

Vous avez eu raison d'insister sur le contexte extraordinairement difficile dans lequel nos entreprises travaillent aujourd'hui. Il n'a rien de spécifique à la France : on retrouve ces difficultés dans l'ensemble des pays européens, dans le monde entier.

La France a pris des mesures pour y répondre ; aussi puis-je me permettre de dire que, si on se regarde, on se désole, mais que, quand nous nous comparons, nous pouvons considérer que nous tirons notre épingle du jeu. C'est peut-être le sens de notre rebond de croissance – 8 % en 2021 –, et du fait que nous sommes le premier pays européen à avoir retrouvé son niveau d'activité d'avant crise.

Je veux remercier les entrepreneurs et tous ceux qui se battent chaque jour sur le territoire pour faire en sorte de maintenir notre niveau d'activité, en continuant à travailler malgré les conditions extraordinaires que nous connaissons.

Quelles mesures avons-nous prises ? Il y a d'abord les mesures d'urgence, qui ont permis à notre économie de ne pas s'effondrer. Le « quoi qu'il en coûte », c'est avant tout la protection de nos emplois et de nos outils de travail. C'est le fonds de solidarité, le prêt garanti par l'État, et la suppression ou l'étalement des charges sociales pour certaines entreprises.

Il y a eu ensuite les mesures destinées à accompagner le rebond des entreprises et à leur permettre de continuer à investir. J'ai précédemment mentionné le plan de relance : une entreprise industrielle sur trois en a bénéficié. Il faut aussi citer le plan d'investissement France 2030, qui permettra d'accompagner les filières industrielles du futur – c'est très concret, c'est maintenant, c'est de l'argent qui arrive en ce moment sur leur compte en banque.

Je veux enfin mentionner la baisse des impôts de production. De nombreuses entreprises me disent : « Heureusement que vous avez réduit ces impôts, leur baisse correspond à peu près à la hausse de nos dépenses d'énergie. » Il s'agit en quelque sorte d'une ruse de l'histoire, mais cela fonctionne, et les entreprises peuvent ainsi continuer de produire.

Certaines autres mesures sont très récentes. Nous avons obtenu de mettre 20 térawattheures à disposition des Français au prix de 46 euros le mégawattheure. C'est encore une fois très concret et cela permet d'éviter le ralentissement ou la fermeture d'un certain nombre d'entreprises – le sujet a été évoqué lors d'une question précédente – et de protéger 45 000 emplois.

Nous avons encore annoncé des mesures en faveur de la trésorerie des entreprises. Le prêt garanti par l'État est prolongé de la fin décembre 2021 à la fin juin 2022. Un prêt pour l'industrie, opéré par BPIFrance – Banque publique d'investissement –, conçu pour financer les besoins en fonds de roulement dans ce moment très particulier, permettra d'accompagner les entreprises du secteur, pour un montant total de 700 millions d'euros. Le dispositif des avances remboursables et de prêts à taux bonifiés est prolongé jusqu'au 30 juin 2022 – nous sommes ainsi allés aussi loin que ce que permettait l'encadrement temporaire des aides d'État par l'Union européenne. Les conditions d'octroi des étalements de charges sociales et fiscales, dont les entreprises françaises ont déjà bénéficié pendant la crise sanitaire, sont également assouplies.

Nous agissons de façon très concrète,…

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