Intervention de Agnès Pannier-Runacher

Séance en hémicycle du mardi 22 février 2022 à 9h00
Questions orales sans débat — Tissu industriel français

Agnès Pannier-Runacher, ministre déléguée chargée de l'industrie :

Depuis 2017, avec le Président de la République et Bruno Le Maire, nous menons une politique de reconquête industrielle, qui a mis fin à trente années de capitulation. Les faits sont têtus : c'est ce gouvernement qui a arrêté l'hémorragie industrielle contre laquelle nos prédécesseurs n'ont rien fait.

Cette politique repose sur trois axes des réformes courageuses, qui ont permis de redonner de la compétitivité au site France : baisse des impôts pour les entreprises, réforme du code du travail, de l'apprentissage, de la formation professionnelle, lois sur la simplification administrative, notamment pour l'installation de sites industriels en France – lois que vous n'avez pas votées, soulignons-le au passage. Cela a permis de créer 1 million d'emplois sur l'ensemble du territoire français et de recréer de l'emploi industriel en 2017, en 2018 et en 2019. Prenons l'exemple de Lens, que vous connaissez bien : le taux de chômage est passé de 15 % en 2016 à 11 % fin 2021, cela même après la crise la plus importante de ce siècle. Jamais on n'avait vu une telle diminution depuis 2000.

Dans le cadre du plan de relance, nous avons accompagné plus d'une entreprise industrielle sur trois. Cela se traduit concrètement par 782 relocalisations, des relocalisations décidées, en cours de déploiement. Pour les Hauts-de-France, 820 projets de décarbonation, de modernisation, d'innovation et de relocalisation font l'objet d'un accompagnement. L'année dernière, il y a eu deux fois plus de sites ouverts que de sites fermés, chose qui n'était pas arrivée depuis des années. Ces usines, vous les voyez sortir de terre sur votre territoire. Je citerai la GigaFactory de batteries électriques de Douvrin ou les projets de Ruitz.

Vous m'interrogez sur la politique nucléaire. Le cap du Gouvernement est très clair : nous réactivons la production nucléaire. Tout d'abord, nous accompagnons la filière grâce aux 470 millions du plan de relance, qui ont notamment permis de soutenir 42 projets liés à la sous-traitance. Ensuite, toujours dans le cadre du plan de relance, nous travaillons sur le nucléaire de demain, autour des petits réacteurs modulaires (SMR – Small Modular Reactors –), qui marquent une rupture avec le passé. Enfin, nous déployons un plan visant à fournir une énergie bas-carbone compétitive, fondé sur l'efficacité énergétique du nucléaire et les énergies renouvelables, sans lesquelles nous ne pourrons maîtriser nos objectifs de décarbonation. La plateforme de Dunkerque, qui n'est pas si loin de nos territoires respectifs, l'illustre bien, avec le projet de deux EPR à Gravelines, l'usine Verkor pour la production de batteries électriques et les travaux sur la décarbonation menés chez ArcelorMittal.

Ce sont autant d'aspects d'une politique industrielle, concrète, maîtrisée qui crée de l'emploi.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Cette législature étant désormais achevée, les commentaires sont désactivés.
Vous pouvez commenter les travaux des nouveaux députés sur le NosDéputés.fr de la législature en cours.