Intervention de Julien Denormandie

Séance en hémicycle du mercredi 2 février 2022 à 15h00
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Julien Denormandie, ministre :

Monsieur le député, la première question que vous posez, essentielle, est celle de savoir comment avoir sur cette question un débat apaisé. Il faut, pour cela, s'engager véritablement et avec force dans le débat, pour assumer et dire haut et fort que tous ces produits sont homologués par des agences sanitaires. Il faut s'engager avec force pour contredire toutes celles et tous ceux qui racontent – ce qui n'est pas votre cas – absolument n'importe quoi sur ce sujet, cherchant çà et là comment attiser les peurs et les craintes, stigmatisant ainsi les agriculteurs, ce qui ne peut avoir pour conséquence que la délocalisation de notre agriculture. Il faut aussi s'engager avec force pour dire par exemple – comme je le fais dans un esprit transpartisan, car nous tirons aussi profit de ce qui a été fait durant le quinquennat précédent – que, depuis 2016, la quantité de produits CMR1 a baissé de 93 % et celle des CMR1 et CMR2, de 40 %. Ce n'est dit nulle part, alors que cette transition est bien réelle et que nous devrions en être fiers. La France se situe d'ailleurs à la pointe parmi les pays européens, et même au niveau mondial.

Il faut également s'engager avec force dans des débats importants, dont je sais combien vous y participez, sur le rôle nourricier de l'agriculture. Mais qui parle de ce qui s'est passé au Sri Lanka, où l'État a décidé de proscrire les produits phytosanitaires mais a dû, trois ou quatre mois plus tard, revenir sur cette décision car il ne parvenait plus à nourrir son propre peuple ? Ce débat est très intéressant. C'est là un vrai combat politique, que nous devons mener.

Pardon de ne pas avoir répondu à toutes les questions, mais je voulais insister sur la première, que je trouvais particulièrement importante.

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