Intervention de Carole Grandjean

Séance en hémicycle du mercredi 2 février 2022 à 15h00
Évaluation de la loi pour la liberté de choisir son avenir professionnel

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCarole Grandjean :

La crise sanitaire ainsi que la relance économique ont renforcé la validité du diagnostic établi en 2018 par la loi pour la liberté de choisir son avenir professionnel : nous vivons une révolution des compétences, à tous les niveaux de qualifications et partout en France. La démocratisation de la formation continue, notamment à travers le compte personnel de formation, profite désormais – et cela constitue une remarquable évolution – à celles et ceux qui en ont le plus besoin. Le CPF est en effet mobilisé à 50 % par des femmes, plus enclines à travailler à temps partiel, et son utilisation a augmenté de 74 % chez les ouvriers et les employés, et de manière très importante chez les demandeurs d'emploi – plus d'un million de dossiers de formation ont été acceptés depuis juillet 2020.

L'accompagnement des transitions professionnelles est une préoccupation majeure. D'un point de vue social, il s'agit de bâtir des solutions pour chaque salarié ou demandeur d'emploi ; mais il s'agit aussi de construire une réponse pour chaque territoire, afin de préserver le dynamisme de certains bassins de vie. Dès le vote de la loi, des dispositifs destinés à accompagner au mieux ces transitions ont été instaurés. Le conseil en évolution professionnelle et le compte personnel d'activité (CPA), qui organise l'interface entre le compte personnel de formation, le passeport compétences et, bientôt, le passeport de prévention, sont des exemples d'outils créés pour mieux articuler l'ensemble des actions de transition professionnelle.

La Pro-A, dispositif de reconversion ou d'alternance, permet aux salariés de réaliser leur évolution ou leur promotion professionnelle à travers un parcours de formation par l'alternance. J'insiste sur le fait que cette solution s'adresse en priorité aux salariés dont le niveau de qualification est inférieur au niveau licence, et que 270 millions d'euros lui ont été consacrés dans le cadre du plan de relance.

Ainsi, madame la ministre, quelles sont les pistes envisagées pour rendre les dispositifs en vigueur plus efficaces et mieux ancrés dans les territoires, afin de former au mieux les salariés et les demandeurs d'emploi, en particulier dans les secteurs en tension ?

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