Intervention de Laurence Vanceunebrock

Séance en hémicycle du mercredi 2 février 2022 à 15h00
Évaluation de la loi pour la liberté de choisir son avenir professionnel

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLaurence Vanceunebrock :

Tenant compte des évolutions – des révolutions – numériques et robotiques qui touchent de plein fouet le monde professionnel, nous avons voulu, par la loi du 5 septembre 2018 pour la liberté de choisir son avenir professionnel, construire une société de compétences en améliorant la formation professionnelle. Grâce au rapport très complet réalisé par nos collègues, que je remercie, nous pouvons dès à présent étudier ses effets.

Si les avancées concernant l'offre de formation sont exceptionnelles – la rénovation du CPF est un réel succès –, les bilans de compétences et la VAE devraient faire l'objet d'une attention particulière. Ils constituent des outils indispensables pour permettre aux salariés mais aussi à l'entreprise de s'assurer d'une formation cohérente et utile. Il s'agit notamment de pouvoir profiter des compétences et de l'expérience des salariés dont le secteur a beaucoup évolué, afin de les aider à se former pour la suite de leur carrière.

C'est un sujet majeur pour ma circonscription de Montluçon, une zone qui était fortement industrialisée et qui cherche aujourd'hui à se réinventer. Plus précisément, depuis quinze ans, le nombre de salariés du secteur industriel a baissé de 20 %. Or on ne peut proposer aux personnes concernées de se former à des métiers nouveaux sans valoriser les compétences indéniables qu'elles ont développées dans l'industrie ; et pour cela, il faut davantage ouvrir l'accès au bilan de compétences.

En ce qui concerne la VAE, je suis de l'avis formulé par nos collègues dans leur rapport : je suis certaine qu'elle permet de fluidifier les parcours de carrière. Je pense aussi qu'elle peut permettre de soutenir une personne qui choisit d'interrompre sa carrière pour participer à la vie de la cité, en s'impliquant par exemple dans l'humanitaire ou dans l'écologie. Il faut alors que l'expérience acquise de façon moins académique puisse être mieux reconnue car elle sera un atout en vue d'un retour dans le monde professionnel.

Aussi, madame la ministre, pouvez-vous nous indiquer comment mieux valoriser les expériences et les compétences de nos concitoyens ?

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