Intervention de Adrien Taquet

Séance en hémicycle du mercredi 2 février 2022 à 15h00
Évolution de la santé psychique

Adrien Taquet, secrétaire d'État chargé de l'enfance et des familles :

Vous posez de nombreuses questions, madame la députée. Je commencerai par répondre à votre conclusion : le Gouvernement n'a pas attendu la crise pour se saisir du sujet. Depuis 2018, après trente ans d'incurie, il a enfin fait de la santé mentale de nos concitoyens et de l'offre de soins en psychiatrie une priorité nationale et un enjeu de société – je l'ai indiqué dans mon propos liminaire. Au-delà du Gouvernement, la question nous concerne tous collectivement. La crise l'a mise en lumière, ce qui est déjà un point positif.

Vous m'interrogez sur les inégalités territoriales et le manque de ressources. Ce dernier est patent : je l'ai évoqué concernant la pédopsychiatrie, et j'ai détaillé les mesures que nous prenons pour y remédier, d'une part afin de pallier l'urgence et de répondre aux besoins immédiats, par le biais d'appels à projets régionaux ou territoriaux, d'autre part de façon structurelle – citons la réforme du DES, l'ouverture de dix postes d'assistant chef de clinique par an depuis 2019, et la titularisation de neuf professeurs en pédopsychiatrie.

L'enjeu est désormais de veiller à la bonne répartition de ces ressources supplémentaires sur le territoire, en fonction des besoins. La solution ne réside pas dans les internes : leur fonction première est de se former, pas de résoudre les problèmes de maillage territorial. Cela étant, les besoins s'expriment partout. Une fois encore, je n'ai pas fait un seul déplacement, que ce soit dans des zones rurales ou urbaines, dans le Nord ou dans le Sud, sans que le manque de ressources ait été souligné. Nous devons nous évertuer à répartir les effectifs supplémentaires de pédopsychiatrie de façon pertinente au sein des CMP, et ce dans l'ensemble du territoire, sachant que les besoins sont importants partout.

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