Intervention de Sylvain Templier

Séance en hémicycle du mercredi 2 février 2022 à 15h00
Évolution de la santé psychique

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSylvain Templier :

J 'aimerais associer à cette question mon collègue Éric Poulliat, député de Gironde.

Cela a été rappelé par les orateurs précédents : la crise sanitaire ainsi que les mesures de freinage nécessaires ont eu un impact majeur sur la santé psychique des Français. Cela dit, nous savons bien que le problème était antérieur à la pandémie. Chaque année, un Français sur cinq est touché par un trouble psychique et 3 millions de nos compatriotes souffrent de troubles sévères.

La crise a malheureusement aggravé certaines situations déjà fragiles. En Haute-Marne, par exemple, on constate un besoin accru d'intervention de psychologues auprès de jeunes accompagnés par les missions locales ou par les résidences sociales. Les besoins en pédopsychiatrie sont criants et, faute d'accès à ces soins, on assiste à des passages à l'acte violents, des séparations et des placements d'enfants. Ces observations sont confirmées sur le terrain par les travailleurs sociaux, ainsi que par les forces de l'ordre.

Si tous les territoires sont touchés, chacun a ses particularités. Selon IMS Health, les antidépresseurs sont davantage consommés dans les zones rurales. D'autres études montrent une surreprésentation des troubles schizophréniques en milieu urbain. Les taux de suicide sont plus élevés dans le Nord et dans l'Est. Certains territoires, comme la Meuse, L'Aube, l'Ain ou la Haute-Marne, sont très clairement sous-dotés en termes de soins psychiques.

Des dispositifs ont été mis en place dès le premier confinement, comme le bulletin hebdomadaire de surveillance de la santé mentale. Dès 2018, le Gouvernement avait lancé la Stratégie nationale de santé, qui a permis plusieurs avancées, comme le lancement des projets territoriaux de santé mentale ou des contrats locaux de santé qui, sur ma proposition, comporteront systématiquement un volet dédié à la santé mentale. Néanmoins les places en maisons d'enfants à caractère social (MECS) sont comptées et les professionnels se font parfois rares dans ces établissements.

Je souhaiterais savoir comment le Gouvernement entend réduire les disparités territoriales en termes d'accès aux soins psychiques. Quels moyens y sont dédiés ? Quel dispositif d'évaluation peut être mis en place ?

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