Intervention de Luc Geismar

Séance en hémicycle du mercredi 2 février 2022 à 15h00
Évolution de la santé psychique

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLuc Geismar :

Depuis le début de la crise sanitaire, toute une série de mesures ont été mises en place pour lutter contre le virus de la covid-19, notamment les confinements et les règles de distanciation sociale. Si ces actions ont permis de limiter la propagation de l'épidémie, la santé psychique des Français a toutefois été mise à rude épreuve. La pandémie a provoqué du stress dû à la maladie, de l'incertitude quant à l'avenir, une distension des liens sociaux, bref, les raisons ne manquent pas pour que nous soyons tous usés par cette période éprouvante.

Il est une partie des Français qui est plus atteinte encore par les effets secondaires de la crise sanitaire, je veux évidemment parler de nos jeunes qui ont dû suivre une partie de leurs cours à distance et ont été privés d'accès à la culture, au sport – plus généralement aux loisirs. Ils ont été contraints de partager moins de moments de sociabilité en classe ou à l'extérieur et ont été poussés vers une utilisation accrue des écrans et des échanges virtuels. Tout cela explique l'impact indéniable sur leur santé psychologique, en particulier chez les enfants en bas âge.

La gravité de cette situation pour les jeunes et les enfants a été prise en considération par le Gouvernement et a conduit à la mise en place du remboursement des consultations chez les psychologues dès l'âge de 3 ans, initiative saluée par le groupe Mouvement démocrate (MODEM) et démocrates apparentés. En outre, Santé publique France a récemment lancé une étude sur le bien-être et la santé mentale des enfants de 3 à 11 ans, qui devrait apporter de nouveaux éléments pour mieux agir auprès de ces jeunes, qui ont grandi, pour les moins âgés, au cœur de la pandémie. Il apparaît fondamental de rester attentif à ces questions et de chercher à toujours mieux relever les défis qui s'imposent à nous depuis bientôt deux ans. La crise sanitaire a par ailleurs mis en exergue le manque de personnel dans les centres médico-sociaux et nous nous réjouissons donc de la création, annoncée par le Président de la République, de 800 postes dès 2022.

Ces mesures s'inscrivent dans la continuité des engagements pris depuis le début du quinquennat sur les 1 000 premiers jours des enfants.

Il convient toutefois d'aller plus loin, notamment dans la reconnaissance du rôle de la santé psychique dans la santé et la nécessité d'agir dès le plus jeune âge sur ces pathologies pour qu'elles ne s'installent pas durablement chez l'adolescent et l'adulte. Il faut donc agir en amont et former massivement le monde éducatif à repérer le plus précocement possible les troubles qui peuvent affecter les enfants.

Cette attention particulière portée à la santé psychique des plus jeunes, et ce dès le plus jeune âge, est fondamentale. Elle répond à une urgence grandissante. Le groupe Mouvement démocrate (MODEM) et démocrates apparentés soutient donc pleinement les avancées apportées en matière de financement de la pédopsychiatrie et d'accès aux soins psychiques pour les plus jeunes. Nous resterons évidemment extrêmement attentifs aux futures annonces et mesures permettant de poursuivre le travail engagé en ce sens.

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