Intervention de Emmanuelle Wargon

Séance en hémicycle du lundi 31 janvier 2022 à 16h00
Mal-logement

Emmanuelle Wargon, ministre déléguée chargée du logement :

Je rejoins votre constat : le mal-logement touche bien sûr tous les territoires, y compris les zones rurales, et nous devons une fois de plus adapter nos outils pour être en mesure d'y répondre.

Vous avez pris l'exemple du bidonville du chemin des Limites, à Castres-Gironde. Il est occupé par des gens du voyage, qui vivent effectivement dans une très grande précarité. En lien avec le conseil départemental, mais aussi avec le bailleur social Gironde Habitat, nous avons déjà relogé six des vingt-cinq familles actuellement présentes sur le site. L'objectif est, à terme, de les reloger toutes.

Au-delà de ces actions d'urgence sur cette situation précise, nous avons mobilisé 20 millions d'euros du plan de relance pour rénover les aires d'accueil et améliorer les conditions de vie des gens du voyage.

Les zones rurales sont bien sûr concernées par le phénomène du sans-abrisme et nous avons créé de nombreuses structures pour mieux accueillir les sans-abri. Les 200 000 places d'hébergement sont bien réparties sur l'ensemble du territoire. Nous avons créé des accueils de jour mobiles pour aller vers les personnes sans-abri en zone rurale. Je pense au financement d'un camion de la Croix-Rouge dans le département de l'Ain, ou encore au projet Mobicaritas du Secours catholique à La Réunion – département dont nous venons de parler.

Le programme Un chez-soi d'abord est également déployé en zone rurale, en Haute-Savoie, dans le Var ou dans les Côtes-d'Armor, pour les personnes sans abri souffrant de troubles psychiatriques sévères.

Nous travaillons aussi à mieux traiter les situations de mal-logement ou d'indignité en milieu rural. À cette fin, nous mobilisons les opérations programmées avec l'ANAH de revitalisation rurale. Les OPAH fonctionnent bien et sont à la disposition des collectivités.

Quant à la rénovation énergétique, j'évoquais tout à l'heure MaPrimeRénov' : 50 % des dossiers déposés en 2021 l'ont été dans un bassin de vie rural. Cela signifie que nous avons investi 1 milliard d'euros pour aider nos concitoyens de ces territoires à isoler leur logement ou à changer leur chaudière. Vous l'avez dit, c'est souvent en milieu rural que la précarité énergétique est importante.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Cette législature étant désormais achevée, les commentaires sont désactivés.
Vous pouvez commenter les travaux des nouveaux députés sur le NosDéputés.fr de la législature en cours.