Intervention de Jean-Baptiste Djebbari

Séance en hémicycle du lundi 31 janvier 2022 à 16h00
Avenir du secteur aéronautique

Jean-Baptiste Djebbari, ministre délégué chargé des transports :

Votre question rejoint un peu celle de M. Bazin. Je commencerai par repréciser ce que nous avons essayé de faire : préserver le plus possible le tissu des PME aéronautiques françaises, au sens large, car il était très exposé, notamment, à des risques de trésorerie au moment le plus aigu de la crise. Cela n'a peut-être pas toujours été le cas, mais soyez-en convaincus : cette fois-ci, pour ce secteur en particulier et à ce moment de l'histoire, nous avons réussi à préserver l'essentiel du savoir-faire, des compétences et de l'excellence industrielle de la filière aéronautique française. Comme je le disais, 220 projets ont été accompagnés et, pour les raisons que j'évoquais précédemment, 20 % des crédits ont été alloués à des PME.

Désormais, c'est la reprise qui s'annonce avec ses conséquences positives, mais elle s'accompagne parfois d'effets de décalage, notamment en matière de trésorerie, ce qui peut soulever des difficultés. C'est la raison pour laquelle, avec France 2030, nous redonnons des perspectives tant sur le plan temporel que pour les objets technologiques que nous souhaitons soutenir. Nous allons également mettre en place des dispositifs adaptés pour les start-up, notamment aéronautiques, au travers de mécanismes de soutien en fonds propres, avec des prises de participation de BPIFrance, ce qui répond pour partie au sujet du haut de bilan évoqué par M. Bazin.

Ainsi, 400 millions d'euros seront alloués aux acteurs émergents – aux start-up – dans le cadre de France 2030. Il me semble que cela nous permet d'aborder avec le maximum de sérénité possible la phase qui s'ouvre devant nous. Je préciserai que, lorsqu'on se compare, parfois on se désole. En l'occurrence, nous pouvons plutôt nous consoler, car nos réponses, notamment financières, se situent à un bon niveau en comparaison avec ce qu'on fait d'autres acteurs éminents, comme les Américains.

Cet effort devra être soutenu. Nous l'avons engagé sur trois ans et, comme nous l'avons dit aux acteurs du secteur, nous le maintiendrons dans la durée. Le décollage ou l'envol – pour rester dans le vocabulaire aéronautique – auxquels nous assistons nous laissent espérer que nous avons pris les bonnes décisions, dans le bon tempo politique.

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