Intervention de Pierre Cabaré

Séance en hémicycle du lundi 31 janvier 2022 à 16h00
Avenir du secteur aéronautique

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPierre Cabaré :

Brutalité : voilà un mot qui permet de désigner la crise sanitaire, car elle a porté un coup d'arrêt au transport de passagers dans le monde entier. Pour résumer succinctement ce qui est arrivé, nous sommes passés de la croissance aux difficultés financières, des annonces optimistes du début de l'année 2019 à une crise aux effets inédits, entraînant dans la tourmente 300 000 salariés touchés par l'incertitude.

L'impact de la crise se dessine, et nous pouvons en être certains : le transport aérien est un vecteur de développement économique majeur. Les moyens déployés lors de la crise – fret aérien d'équipements médicaux, transport médicalisé – ont souligné ce que nous savions déjà : l'aéronautique est absolument indispensable, et plus encore en temps de crise. L'État a fait preuve d'une réactivité décisive, donnant une perspective, ouvrant une voie dans un brouillard qui pouvait être aveuglant.

Dès 2020, le Gouvernement a lancé un grand plan de soutien à l'aéronautique, appuyé sur différents objectifs : il fallait d'abord répondre à l'urgence en soutenant les entreprises, à commencer par les plus en difficulté, pour protéger les salariés ; ensuite, investir dans les PME – petites et moyennes entreprises – et les ETI – entreprises de taille intermédiaire – pour accompagner la transformation de la filière ; enfin, se doter d'une vision d'avenir et ainsi des moyens financiers permettant de concevoir et de produire en France.

Ces moyens ont été concentrés sur la R&D visant à développer des avions décarbonés, pour nous permettre de conforter notre place de leader – celle de la France mais également celle de l'Europe – en matière d'aéronautique au niveau international. Dans un avenir proche, il ne faudra pas hésiter à nous appuyer sur le CORAC pour résorber certains problèmes.

Nous arrivons ainsi à faire levier et à donner un cap clair en matière de décarbonation de la flotte mondiale ; en effet, pour l'Europe, l'engagement contre le changement climatique doit être un objectif majeur. Député d'une circonscription qui abrite un nombre considérable d'entreprises aéronautiques, représentant une très grande partie des 90 000 emplois du secteur en Occitanie, je ne puis m'empêcher d'être fier – et comment ne pas l'être ? Je veux en profiter pour dire un mot, parce qu'on les oublie parfois, à propos des TPE – très petites entreprises : pour leur permettre de survivre, il faut pouvoir rallonger, au cas par cas, la durée d'amortissement des PGE dont elles bénéficient.

Je suis donc fier, attentif, et j'espère la création d'un organisme européen de formation à tous les métiers de la filière aéronautique. Vous avez compris ce que je pense : le choix de Toulouse ou de Blagnac serait le meilleur pour implanter un tel organisme – et je ne suis pas chauvin.

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