Intervention de Maxime Minot

Séance en hémicycle du mardi 25 janvier 2022 à 15h00
Interdiction des pratiques visant à modifier l'orientation sexuelle ou l'identité de genre d'une personne — Discussion générale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMaxime Minot :

Révoltantes, indignes, insupportables : les mots ne sont pas assez durs pour qualifier ces pratiques barbares d'un autre temps et d'un autre lieu. Comment ne pas entendre la détresse des jeunes victimes qui en seront marquées à vie ? Comment raisonnablement penser qu'il est possible de changer, par la violence physique ou mentale, ce que nous sommes au fond de notre être ? Comment, en 2022, ne pas comprendre que les thérapies de conversion refusent à ces jeunes d'être ce qu'ils sont vraiment ?

Veuillez excuser l'émotion qui m'étreint – vous connaissez mes engagements contre toutes les formes de discrimination. Ce sujet me touche, et je sais qu'il résonne dans le cœur de nombre d'entre nous, car il n'est réservé à aucun milieu social en particulier, non plus qu'à un type de territoire donné. Tous peuvent être concernés, et c'est bien là l'enjeu.

Ces thérapies de conversion ne doivent plus avoir droit de cité dans un pays comme le nôtre, car elles sont contraires à nos principes les plus fondamentaux : la liberté d'être ce que nous sommes, et le devoir pour chacun d'accepter l'autre tel qu'il est, y compris homosexuel, bisexuel ou transgenre – il n'a rien à convertir, rien à guérir. Je n'ai que mépris pour les quelques extrémistes qui les utilisent ; a contrario je n'ai que respect pour ceux qui les combattent, comme le collectif Rien à guérir que je tiens, moi aussi, à remercier publiquement.

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