Intervention de Béatrice Descamps

Séance en hémicycle du jeudi 20 janvier 2022 à 15h00
Lutte contre la précarité des accompagnants d'élèves handicapés — Discussion générale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBéatrice Descamps :

Madame la rapporteure, je souhaite tout d'abord vous remercier de nous donner l'occasion de débattre d'un sujet aussi important que celui de l'accompagnement des jeunes en milieu scolaire et plus spécifiquement de la situation des AED et des AESH.

Les assistants d'éducation sont en effet essentiels dans l'encadrement des élèves et dans leur réussite, bien que la loi du 30 avril 2003 relative aux assistants d'éducation n'ait pas suffi à attirer les étudiants vers ces postes pensés pour eux. De plus, les conditions précaires de contrat défavorisent les établissements situés en zone rurale, qui ne parviennent plus à recruter. À ce titre, leur permettre l'obtention d'un CDI serait incontestablement positif.

Quant aux AESH, nous savons tous qu'ils sont un maillon absolument essentiel à l'inclusion scolaire de nombreux élèves handicapés – pas le seul, certes, car il faut parfois apporter d'autres réponses plus adaptées. C'est un combat qui m'est très cher, vous le savez. Je me permettrai ici de reprendre les mots très touchants d'une jeune personne handicapée de ma circonscription, Thibault : « Si je n'avais pas pu être scolarisé, je n'aurais certainement pas eu le parcours que j'ai eu et n'aurais pas fait tant de si belles rencontres ».

Il importe de reconnaître que des avancées ont été obtenues, rendant la fonction d'AESH moins précaire qu'elle ne l'a longtemps été. Même si elles doivent bien sûr être saluées, elles ne sauraient suffire, car six ans de pratique avant d'obtenir un CDI, cela reste un délai énorme. Si nous voulons que la France soit un pays d'inclusion, cela ne peut se faire sans accorder une véritable reconnaissance à ceux qui la permettent, en augmentant le nombre d'AESH afin d'éviter les mutualisations, qui ne permettent pas un véritable accompagnement. Une personne pour cinq élèves, ce n'est plus possible, ni pour les élèves, ni pour les accompagnants.

L'organisation du temps de travail des AESH doit leur permettre de passer plus de temps auprès de l'enfant, tout en prenant enfin en compte les heures de préparation. Ainsi, nous pourrions progressivement arrêter d'associer AESH à temps partiel.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Cette législature étant désormais achevée, les commentaires sont désactivés.
Vous pouvez commenter les travaux des nouveaux députés sur le NosDéputés.fr de la législature en cours.