Intervention de Thierry Benoit

Séance en hémicycle du jeudi 20 janvier 2022 à 15h00
Urgence contre la désertification médicale — Article 1er

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaThierry Benoit :

Le conventionnement sélectif prévoit un renfort de médecins depuis ces territoires vers ceux qui sont moins bien dotés. Nous demandons une répartition de l'effort.

Certes, les médecins sont plus nombreux aujourd'hui qu'hier, mais chacun sait que cela n'implique pas une augmentation du nombre de consultations et d'actes médicaux, car les amplitudes horaires du travail ont changé – nous le comprenons et ne mettons pas ce phénomène en cause.

La régulation, que vous opposez à la liberté d'installation, est la solution. Quelque 8 millions de Français sont concernés par le problème ; faut-il rappeler que la situation s'aggrave chaque jour ? Dans la circonscription que j'ai l'honneur de représenter, en septembre, 1 500 patients ont perdu leur médecin traitant ; 2 000 patients supplémentaires se trouvent sans solution depuis la semaine dernière. On voit bien qu'il y a là matière à travailler.

De plus, en 2022, l'exercice de la médecine n'est plus le même qu'il y a dix ou vingt ans. Beaucoup de métiers ont changé. Nous proposons donc de réunir les élus, les agences régionales de santé, qui administrent le système de santé dans les territoires, le Conseil national de l'Ordre des médecins et les syndicats de médecins autour de la table pour formuler des propositions.

Certes, depuis quinze ans, beaucoup a été fait, comme cela a été rappelé depuis ce matin, dans la discussion générale, avec la création des métiers d'assistant médical et d'infirmière en pratique avancée, l'instauration de la prime à l'installation et d'une défiscalisation pour les médecins s'installant en zone de revitalisation rurale, le développement de la télémédecine, ou encore l'instauration des maisons de santé pluriprofessionnelles et des contrats locaux de santé. Mais cela ne suffit pas. Nous ne pourrons pas tenir beaucoup plus longtemps sans régulation.

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