Intervention de Stéphanie Kerbarh

Séance en hémicycle du jeudi 20 janvier 2022 à 9h00
Discussion d'une proposition de résolution européenne — Explications de vote

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaStéphanie Kerbarh :

Monsieur le président, je vous remercie de m'accorder quelques instants pour m'exprimer sur ce texte qui me tient particulièrement à cœur. Merci au rapporteur Dominique Potier d'avoir, par cette proposition de résolution européenne, poursuivi le travail qu'il avait entamé lors de la précédente législature et dont est issue la loi du 27 mars 2017. Si la France, par une législation ambitieuse, s'est interdit de fermer les yeux sur ce qui se passe de l'autre côté du globe, il ne lui est guère possible, à elle seule, d'obtenir des résultats.

Parmi les ambitions européennes en matière de souveraineté industrielle et de lutte contre le dérèglement climatique, je ne citerai qu'un exemple : l'Airbus des batteries. Selon Philippe Varin, qui vient de remettre au Gouvernement son rapport sur la sécurisation de l'approvisionnement de l'industrie en matières premières minérales, « le monde d'après sera sans carbone, mais pas sans métaux ». Il y a un an, la Commission européenne approuvait le versement d'une aide publique de 3 milliards d'euros en vue d'un projet commun de recherche sur les batteries nouvelle génération, dont la réussite dépend de l'existence d'une chaîne d'approvisionnement sécurisée en matières premières, surtout en lithium. Or nous connaissons les conditions d'extraction de ces minerais, ainsi que leurs conséquences écologiques. J'ai pu interroger la semaine dernière Mme von der Leyen à ce sujet ; nous devons nous en emparer, mes chers collègues, et amener l'Union européenne à opérer cette sécurisation dans le respect de la dignité humaine. C'est pourquoi le groupe Libertés et territoires votera le texte.

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