Intervention de Jean-Philippe Nilor

Séance en hémicycle du vendredi 14 janvier 2022 à 21h30
Outils de gestion de la crise sanitaire — Article 1er

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Philippe Nilor :

De nombreux soignants manquent aujourd'hui cruellement dans les établissements de santé, en raison de l'application de l'obligation vaccinale. Cette situation affecte tous les hôpitaux, dans l'Hexagone comme dans les territoires d'outre-mer. Les mesures liberticides du Gouvernement se heurtent à des réalités de terrain qui exigent leur remise en question. Aux Antilles, le marché du travail, totalement désorganisé et atrophié, rend en effet impossible la reconversion professionnelle des soignants, qui n'ont aucune perspective de réorientation.

Dans ce contexte, la privation délibérée de moyens de prise en charge des malades, du fait de la mise à l'écart d'une partie du personnel sans solution de remplacement, participe objectivement à la désorganisation de l'hôpital et à l'affaiblissement des capacités hospitalières.

Des établissements reconnaissent faire appel à des personnels vaccinés mais positifs et asymptomatiques, tout en refusant l'accès à des personnels non vaccinés mais non contaminés. Selon le Gouvernement, un vacciné positif est donc moins dangereux qu'un non-vacciné négatif !

Compte tenu de tous ces éléments, la suspension des personnels soignants et paramédicaux non vaccinés à ce jour entraîne au moins, notamment dans les outre-mer, un problème de rupture d'égalité dans un contexte d'extrême tension affectant l'ensemble des établissements hospitaliers. En conséquence, le présent amendement vise à prévenir efficacement le manque d'effectifs soignants qui risque d'être fatal – je dis bien fatal – en termes de parcours de soins et d'accès à la santé.

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