Intervention de Adrien Taquet

Séance en hémicycle du jeudi 13 janvier 2022 à 21h30
Légalisation du cannabis sous le contrôle de l'État — Article 1er

Adrien Taquet, secrétaire d'État chargé de l'enfance et des familles :

Je ne suis pas en phase avec l'analyse d'Adrien Quatennens, car je ne pense pas que le débat et les arguments aient été caricaturaux ce soir. Au contraire, je les trouve intéressants ; ils s'inscrivent dans le prolongement des travaux menés dans cette assemblée, que le rapporteur et moi-même avons salué cet après-midi dans nos propos introductifs.

Nous partageons un constat. De part et d'autre, il n'y a aucune naïveté, mais un souci commun de promotion de la santé et de prévention du risque. Toutefois, nos solutions diffèrent et nous tirons des conclusions différentes des expériences étrangères, si bien que nos positions ne se rejoignent pas.

Comme tous ceux d'entre vous qui s'intéressent à ces sujets de société – sur lesquels il est difficile de ne pas prendre position, comme je le disais dans mon propos liminaire –, je suis ces questions, à titre personnel, depuis de nombreuses années. Eh bien, je trouve que le débat avance, qu'il se pacifie, qu'il se rationalise.

Pour autant, la position du Gouvernement reste fondée, constante, cohérente ; elle est en faveur de la prévention du risque et de la promotion de la santé, de la réaffirmation de l'interdit pénal, de la lutte contre la banalisation. Pour avoir travaillé dans une autre vie, dans un autre cadre, sur la banalisation des drogues, qu'il s'agisse du cannabis ou d'autres drogues, notamment la cocaïne, je vous assure d'ailleurs que lutter contre cette banalisation est encore la meilleure manière de lutter contre la consommation de psychotropes, notamment par les jeunes.

C'est notre responsabilité d'adultes, de parents, d'éducateurs, de législateurs d'affirmer cet interdit et, en parallèle, de mener une politique de prévention forte. C'est ce que nous faisons, avec cette majorité et tous ensemble, depuis quatre ans.

En cohérence avec mes propos dans la discussion générale et sans grande surprise, le Gouvernement émet donc un avis favorable à ces amendements de suppression.

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