Intervention de Jean-Christophe Lagarde

Séance en hémicycle du mardi 11 janvier 2022 à 15h00
Questions au gouvernement — Protocole sanitaire dans les écoles

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Christophe Lagarde :

Le groupe UDI et indépendants s'associe naturellement à la déclaration que vous venez de prononcer, monsieur le président.

Monsieur le Premier ministre, lorsqu'une crise survient, la confiance dans le chef est essentielle pour qu'un peuple puisse s'y référer et se sentir guidé. Pour cela, ses instructions doivent être compréhensibles et applicables : rien de tout cela n'est réuni depuis la rentrée scolaire du lundi 3 janvier.

Les enseignants sont désorientés et même consternés, les parents d'élèves sont déboussolés et écœurés de ne pouvoir comprendre ni faire ce qu'on leur demande, et les pharmaciens, les laboratoires, les infirmiers et les médecins sont débordés et accablés par l'incapacité de répondre à la demande. L'école française est devenue un grand bazar depuis une semaine. La confiance perdue dans la capacité du chef de l'État à faire face à la crise risque de nous coûter cher. Nous partageons votre souhait de scolariser au maximum les enfants, mais pas jusqu'à l'absurde ; or c'est bien l'absurde que l'ensemble des enseignants et des parents ont vécu la semaine dernière. J'observe d'ailleurs que, malgré un protocole censé les éviter, les fermetures de classes sont aujourd'hui aussi nombreuses que lorsque vous aviez décidé d'anticiper d'une semaine les vacances scolaires en avril dernier.

Le 21 décembre, je vous avais dit au nom de mon groupe qu'il nous semblait judicieux de reporter d'une semaine la rentrée à cause du grand brassage des enfants à Noël qui risquait d'accroître la contamination de cette population, déjà la plus touchée. Cela n'aurait porté aucun préjudice à la scolarité car la dernière semaine de juin, rarement marquée par une charge de travail intensive, aurait permis de rattraper le retard. Les familles auraient pu s'organiser plutôt que de passer leur temps devant les pharmacies pour obtenir des tests que celles-ci n'avaient plus. Cela vous aurait aussi permis de donner des consignes aux enseignants, le paradoxe étant que la circulaire reprenant vos annonces d'hier n'est toujours pas publiée ; à treize heures, aucune instruction n'était disponible sur le site du ministère de l'éducation nationale, de la jeunesse et des sports.

Notre groupe, qui est submergé par les remontées de terrain, n'a qu'une question à vous poser : quand ce grand bazar cessera-t-il ?

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