Intervention de Sébastien Lecornu

Séance en hémicycle du jeudi 6 janvier 2022 à 21h30
Avenir institutionnel et politique de la nouvelle-calédonie

Sébastien Lecornu, ministre des outre-mer :

…tout en conservant une forme de neutralité. Je l'ai dit à un certain nombre de députés et de sénateurs Les Républicains, celles et ceux qui se sont agités, quelques jours avant le 12 décembre, en demandant que le Président de la République s'exprime sur ce que serait son vote s'il était électeur en Nouvelle-Calédonie : ce n'est pas ce que les Calédoniens, qu'ils soient indépendantistes ou non, attendaient du chef de l'État ni de l'État lui-même. Ils attendent autre chose.

En même temps, vous dites à juste titre que l'État doit présenter des propositions sur la table pour dessiner un avenir. Cela concerne d'abord ses propres compétences : l'université de Nouvelle-Calédonie relève toujours de la compétence de l'État, tout comme les FANC ou le régiment du service militaire adapté (RSMA). L'État est déjà attendu sur ses compétences et j'ai des idées précises en la matière.

Il faudrait aussi que les formations politiques calédoniennes se prononcent sur ce qu'elles veulent. Quand je force le système en parlant d'écologie, d'inégalités entre les hommes et les femmes ou d'emplois, on pourrait m'expliquer que je sors de mon rôle ; pour autant on voit bien que c'est ce que le corps social appelle de ses vœux. Il faut régler la balance entre les compétences traditionnelles de l'État et son léger retrait quand il est nécessaire. En même temps, il faut parfois s'investir pleinement quand c'est opportun.

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