Intervention de Olivier Véran

Séance en hémicycle du mardi 14 décembre 2021 à 15h00
Questions au gouvernement — Appauvrissement des retraités

Olivier Véran, ministre des solidarités et de la santé :

Pour notre part, nous agissons. Chacun sait qu'il n'existe pas de martingale contre la pauvreté et que ce phénomène – je vous rejoins sur ce point – atteint structurellement un niveau élevé en France, comme d'ailleurs dans l'ensemble des pays de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), alors même que la puissance publique engage des dépenses élevées pour aider les plus précaires.

Je me souviens que, voilà environ un an et demi, à l'occasion d'une précédente séance de questions au Gouvernement, un élu de votre groupe assurait, tribune de presse à l'appui, que la France compterait un million de pauvres supplémentaires à l'issue de la crise sanitaire. Peut-être avez-vous noté que l'INSEE a publié il y a un mois des chiffres montrant que, bien loin de connaître une telle augmentation, la pauvreté a en réalité continué de reculer légèrement, malgré la crise sanitaire. Cela signifie que, si le travail qui reste à faire est immense, notre système de solidarité nationale a fait la preuve, s'il en était besoin, du puissant rôle d'amortisseur qu'il joue en période de crise.

Déjà, lors de la crise économique et bancaire de 2008 – vous étiez alors en pouvoir –, l'explosion de la pauvreté a été un peu moins forte en France qu'en Allemagne grâce à notre système de solidarité. Soyons en fiers collectivement. Il n'appartient ni à la gauche ni à la droite, mais aux Français qui le financent avec leurs impôts.

Nous luttons avec efficacité et par tous les chemins possibles contre les inégalités de destin. La stratégie nationale de prévention et d'action contre la pauvreté représente 8 milliards d'euros. Les aides directes, comme l'indemnité inflation – 4 milliards d'euros –, viennent s'ajouter à toutes les aides apportées aux Français pendant la crise sanitaire.

Je ne vais pas dresser la liste de tout ce que nous avons fait, mais je rappelle que vous avez voté – et c'est dommage – contre l'extension de l'accès à la complémentaire santé pour 1 euro aux bénéficiaires du minimum vieillesse ou du RSA. C'était il y a seulement un mois. Regardez quels ont été vos votes, et ensuite vous pourrez nous poser des questions.

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