Intervention de Adrien Taquet

Séance en hémicycle du mardi 7 décembre 2021 à 9h00
Questions orales sans débat — Désertification médicale en ariège

Adrien Taquet, secrétaire d'État chargé de l'enfance et des familles :

Merci pour votre question ; elle fait écho à l'inquiétude qu'inspire la démographie médicale en baisse à nombre de nos compatriotes. En effet, beaucoup de questions émanant de différents territoires portent sur ce sujet. L'Ariège n'échappe pas à cette situation, et son caractère rural contribue sans doute à son manque d'attractivité pour certains jeunes soignants, notamment les médecins. Notons toutefois que, contrairement à ce qu'on peut parfois penser, la désertification médicale ne concerne pas que les zones rurales, les territoires urbains y sont aussi confrontés.

Afin d'améliorer l'accès aux soins, l'agence régionale de santé (ARS) d'Occitanie met en œuvre plusieurs mesures qui relèvent du plan Ma santé 2022, défendu à l'époque par Agnès Buzyn, ainsi que du projet régional de santé qui en découle. Pour la médecine de ville, l'ARS a reconnu l'ensemble du département de l'Ariège comme prioritaire du fait de la baisse de la démographie médicale constatée depuis quatre ans. Lorsque le futur zonage des médecins sera publié, au plus tard fin mars 2022, sachez qu'une aide à l'installation de 50 000 euros sera proposée à tous les médecins et dentistes qui s'installeront dans le département.

Ce classement permettra également d'accueillir des médecins signataires du contrat d'engagement de service public, qui sont accompagnés financièrement par l'État lors de leurs études. En complément de ces aides, l'ARS propose également un contrat de début d'exercice au médecin qui s'installe dans le territoire, avec une garantie de revenus pendant douze mois, à la condition de pratiquer en exercice coordonné. Lorsque les médecins généralistes privilégient le salariat, l'ARS accorde pendant deux ans une aide financière pour les employeurs, grâce à la prise en charge des charges patronales. Pour la médecine libérale, un arrêté élaboré en lien avec l'Ordre des médecins et la préfecture sera prochainement signé. Il permettra d'accueillir des étudiants en médecine en qualité de médecin adjoint ; ils interviendront en surplus des médecins en exercice, et non en remplacement.

Je rappelle que les coopérations entre professionnels de santé sont également facilitées grâce à des protocoles de coopération permettant des délégations de tâches – de nouveaux sont en cours d'instruction –, ou encore grâce aux dix-neuf maisons de santé pluriprofessionnelles que l'ARS accompagne déjà sur le territoire. Permettez-moi enfin de souligner le développement de la télémédecine qui complète l'offre de soins dans ce type de territoires et réduit ainsi les contraintes géographiques qui sont souvent inhérentes à la grande ruralité. Voilà le panel d'aides et de soutiens que les ARS mettent en place dans les territoires pour faciliter l'installation des médecins, et donc améliorer l'accès aux soins de nos concitoyens grâce à une offre de soins adaptée.

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