Intervention de Adrien Taquet

Séance en hémicycle du mardi 7 décembre 2021 à 9h00
Questions orales sans débat — Santé des étudiants

Adrien Taquet, secrétaire d'État chargé de l'enfance et des familles :

Les services de santé universitaires, les SSU, ont un rôle central dans la stratégie de protection de la santé des étudiants. Ils mènent des actions de prévention, en lien avec les axes prioritaires définis en conférence de prévention, qui sont les instances de concertation au niveau des universités.

Le code de l'éducation a été modifié en 2019 pour renforcer, vous le savez, et élargir encore les missions de prévention et de promotion de la santé des SSU. Ceux-ci organisent au moins un examen de santé au cours de la scolarité de l'étudiant, examen qui s'intègre dans une approche globale de la santé et du bien-être, et qui est accessible à tout étudiant tout en étant proposé de manière prioritaire à certaines catégories d'entre eux. Les SSU peuvent désormais prescrire des moyens de contraception, des traitements de substitution nicotinique, dépister, diagnostiquer et traiter en ambulatoire des infections sexuellement transmissibles ou encore réaliser des vaccinations. En outre, une dérogation au parcours de soins pour les actes et pour les consultations de médecine préventive effectués dans les SSU a été créée. J'ajoute que ce service peut être choisi comme médecin traitant par l'étudiant, ce qui permet une meilleure prise en charge des actes par l'assurance maladie. Par ailleurs, depuis 2018 ont été déployées les consultations jeunes consommateurs qui proposent un service d'accueil, d'écoute, de conseil et d'orientation, gratuit et confidentiel, et assuré par des professionnels en addictologie, pour les jeunes concernés par des problèmes d'addiction et pour leur entourage : on compte un peu plus de 500 points d'accueil sur le territoire.

L'enjeu, je vous rejoins sur ce point, est de mieux faire connaître ces dispositifs au grand public et de les rapprocher au plus près des besoins, en particulier évidemment des populations étudiantes. C'est dans cette logique que nous avons systématisé les partenariats avec les collèges et avec les lycées, et que le fonds de lutte contre les addictions soutient financièrement des projets qui visent spécifiquement les jeunes. Ces évolutions positives vont dans le sens d'un meilleur accès des étudiants à un accompagnement en santé. En raison de l'ensemble des actions déjà déployées, il ne paraît pas nécessaire au Gouvernement d'engager la nouvelle expérimentation que vous aviez proposée dans le cadre du projet de loi de financement de la sécurité sociale pour l'année prochaine.

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