Intervention de Guillaume Vuilletet

Séance en hémicycle du mardi 23 novembre 2021 à 15h00
Questions au gouvernement — Situation en guadeloupe

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGuillaume Vuilletet :

Ma question s'adresse à M. le ministre de l'intérieur. J'y associe mon collègue Olivier Serva, qui ne pouvait être présent aujourd'hui, ainsi que mes collègues Justine Benin et Max Mathiasin.

Depuis près d'une semaine, la Guadeloupe connaît un mouvement social déclenché à l'initiative des syndicats de personnels de santé et de pompiers et visant à s'opposer au passe sanitaire et à l'obligation vaccinale. Des barrages ont été construits un peu partout sur l'île. Les soignants sont ralentis, voire empêchés d'entrer dans le centre hospitalier universitaire (CHU). Le mouvement connaît aujourd'hui des débordements inquiétants, qui ont conduit à l'interpellation de plus de 70 personnes à la suite d'affrontements avec les forces de police, de violences urbaines et de pillages. Le Gouvernement a répondu très rapidement à ces débordements en déployant 200 policiers et gendarmes supplémentaires. Au total, 2 250 policiers et gendarmes sont donc présents sur le territoire de la Guadeloupe pour rétablir l'ordre, 50 agents du RAID (Recherche, assistance, intervention, dissuasion) et du GIGN (groupe d'intervention de la gendarmerie nationale) ayant également été envoyés sur place.

Le groupe La République en marche s'associe à l'ensemble des élus guadeloupéens pour condamner les violences qui ont été commises. Les pillages et les incendies n'ont rien à voir avec les revendications sanitaires – je note d'ailleurs que près de 90 % des soignants sont aujourd'hui vaccinés. Pour justifier leurs actes, leurs auteurs prennent prétexte d'une réalité sociale et économique difficile et aggravée par la crise sanitaire. Les difficultés de la Guadeloupe ont pourtant été atténuées par les mesures d'urgence prises par le Gouvernement pour soutenir les territoires d'outre-mer pendant la crise sanitaire. En outre, les retards dont elle souffre existaient avant la crise sanitaire et le Gouvernement travaille depuis plusieurs mois à les résorber avec les élus guadeloupéens.

La violence ne résout rien et abîme la Guadeloupe par les destructions qu'elle entraîne. Une minorité violente ne doit pas prendre en otage les Guadeloupéens qui veulent mener une vie normale et qui respectent les règles. J'ai bien noté, hier, l'annonce de la création d'une instance de dialogue afin d'accompagner les soignants non vaccinés et je vous remercie, monsieur le ministre de l'intérieur, de bien vouloir nous en préciser les modalités. Plus largement, quelles mesures souhaite prendre le Gouvernement afin d'aider la Guadeloupe à retrouver sa sérénité ?

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