Intervention de Guillaume Larrivé

Séance en hémicycle du mardi 16 novembre 2021 à 15h00
Sécurité civile et valorisation du volontariat des sapeurs-pompiers — Discussion générale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGuillaume Larrivé :

Qu'il me soit permis au nom des 103 députés membres du groupe Les Républicains de marquer notre accord sur un texte qui est le fruit d'une vraie coopération entre les différents groupes de l'Assemblée. Cette proposition de loi que l'on désigne souvent sous le nom de « proposition de loi Matras » mais qui aurait pu aussi bien s'appeler « proposition de loi Morel-À-L'Huissier », « proposition de loi Cinieri » ou « proposition de loi Viala » est en réalité une proposition de loi de la République.

En réussissant à construire cet accord avec les différents groupes de l'Assemblée et avec la majorité sénatoriale, nous avons pris nos responsabilités, celles du premier groupe d'opposition. Nous savons que si le modèle français de sécurité civile repose sur un socle solide, hérité du passé, il doit aussi être opérationnel et correspondre aux réalités territoriales d'aujourd'hui.

Je ne vais pas reprendre les propos des orateurs précédents, le but de la discussion d'un texte de CMP n'étant pas de faire le résumé de tout ce que nous savons les uns et les autres. J'insisterai plutôt, madame la ministre déléguée, sur la nécessité d'une application rapide, effective et concertée des dispositions de cette proposition de loi.

Je me focaliserai d'abord sur l'article 31 relatif à l'expérimentation du numéro unique et à la création de plateformes communes. Si je me permets d'appeler votre attention sur ce que nous avons vécu dans l'Yonne, avec notre collègue André Villiers, député de la circonscription d'Avallon et Vézelay, c'est que cet exemple de ce qu'il ne faut surtout pas faire sur le plan administratif doit nous amener à réfléchir sur ce qu'il faut réussir à faire au plan politique tous ensemble dans les mois qui viennent.

Pendant deux ans, nous avons dû subir l'attitude complètement bornée du directeur général de l'agence régionale de santé – il se trouve que j'ai été haut fonctionnaire avant d'être député et que jamais je n'ai rencontré un tel bureaucrate. Il voulait absolument supprimer le centre 15 de régulation des urgences de l'hôpital d'Auxerre pour le transférer à Dijon.

Les 4 300 élus du département, de gauche, de droite, du centre, ont protesté contre cette suppression et se sont battus pour qu'une plateforme physique commune au 15 et au 18, unissant les blancs et les rouges, voie le jour dans la capitale de l'Yonne, Auxerre. Peine perdue. Il a fallu que le Premier ministre lui-même, le 24 septembre dernier, suspende la décision du directeur général de l'ARS, ce dont nous nous réjouissons.

Je tiens à vous faire part de la candidature de l'Yonne pour expérimenter cette plateforme 15-18 grâce au texte que nous nous apprêtons à adopter. Nous sommes prêts, y compris sur le plan budgétaire, qu'il s'agisse de l'agglomération d'Auxerre, du département de l'Yonne ou du conseil d'administration du SDIS.

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