Intervention de Jean-Hugues Ratenon

Séance en hémicycle du mercredi 3 novembre 2021 à 21h30
Vigilance sanitaire — Article 3

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Hugues Ratenon :

Comme ma collègue Nathalie Bassire, je suis choqué par l'obstination avec laquelle le Gouvernement bafoue nos libertés fondamentales. Le présent projet de loi constitue une grave atteinte à nos libertés et aux valeurs de la République française. Comment justifier l'instauration d'un régime de contrainte, prétendument exceptionnel, fondé sur le fichage et le contrôle des personnes, et qui déroge à la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen, texte fondateur de notre démocratie ?

Bien que le projet de loi ait été voté de justesse en première lecture, puis profondément remanié par le Sénat, vous persistez à imposer vos choix et votre état d'urgence sanitaire contre tous – je dis bien contre tous, car après une gestion chaotique de la crise, durant laquelle l'exécutif a ignoré toutes nos propositions, vous avez perdu la confiance de la population française. Que de contradictions ! La Défenseure des droits maintient ses mises en garde à l'égard de mesures d'exception qui risquent de s'inscrire dans la durée. Je le répète : l'Organisation mondiale de la santé a affirmé qu'il fallait convaincre plutôt que contraindre. Vous persistez pourtant à imposer un état de vigilance sanitaire – c'est dire si vous vous imaginez encore au pouvoir en avril 2022 ! Par vos lois autoritaires, vous nous obligez à vivre dans une société de contrôle permanent – ce qui vous convient parfaitement.

Dans les outre-mer notamment, l'obligation vaccinale entraîne un démantèlement du service public, mais, aveuglés par votre obstination, vous n'en avez que faire ; vous n'avez que faire de la diminution des services à la personne ; vous n'avez que faire de la souffrance des gens et de la pression qu'ils endurent. Avec votre obligation vaccinale, vous détruisez les professions de santé, les soignants, les pompiers et les ambulanciers, ceux-là mêmes que vous applaudissiez au plus fort de la crise.

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