Intervention de Dimitri Houbron

Séance en hémicycle du mercredi 3 novembre 2021 à 15h00
Vigilance sanitaire — Discussion générale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDimitri Houbron :

Je commencerai en citant Emmanuel Kant : « Le droit est l'ensemble des conditions qui permettent à la liberté de chacun de s'accorder à la liberté de tous. » Trop souvent, la liberté est perçue comme sans limite par certains alors qu'au contraire, elle ne peut s'exprimer qu'en étant limitée par la liberté de l'autre. Ce que certains appellent liberté n'est en réalité que la loi du plus fort sur les plus faibles. C'est notre droit et nos lois qui permettent le véritable exercice des libertés en les limitant pour garantir le vivre-ensemble.

Lors de l'examen du projet de loi en première lecture, le groupe Agir ensemble indiquait déjà que, pour la première fois depuis le mois de mars 2020, nous avions, grâce au vaccin, l'avantage sur la covid-19. Toutefois, nous avions également rappelé que la situation pouvait se dégrader à tout moment. Selon les dernières données de Santé publique France, en une semaine, le nombre de cas positifs a augmenté de 11 % et le nombre de départements qui ont franchi le seuil d'alerte est passé de trente-deux à cinquante-cinq.

Compte tenu de la rapidité avec laquelle circule le virus, l'idée d'une territorialisation du passe sanitaire est caduque. Imaginons qu'il s'applique dans ma circonscription, située dans le département du Nord, et non dans celui du Pas-de-Calais, dont elle est limitrophe : les habitants n'auraient besoin que de dix minutes pour se rendre dans un lieu où le passe sanitaire n'est pas exigé. Le virus pourrait ainsi circuler à une vitesse exponentielle. Rappelons-le puisque cela semble nécessaire : c'est bien grâce à la vaccination et au passe sanitaire que nous avons retrouvé les plaisirs simples de la vie, comme aller boire un verre entre amis ou se rendre au théâtre.

Nous connaissons déjà la réponse des sceptiques, déjà formulée lors des précédentes vagues épidémiques : les chiffres restent faibles. Ils ajouteraient que nous n'avons aucun souci à nous faire car nous disposons aujourd'hui de vaccins – ce sont d'ailleurs les mêmes qui, il y a un peu plus d'un an, faisaient tout pour rendre ces derniers suspects.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Cette législature étant désormais achevée, les commentaires sont désactivés.
Vous pouvez commenter les travaux des nouveaux députés sur le NosDéputés.fr de la législature en cours.