Intervention de Brigitte Bourguignon

Séance en hémicycle du vendredi 22 octobre 2021 à 21h30
Projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2022 — Après l'article 41

Brigitte Bourguignon, ministre déléguée chargée de l'autonomie :

Je tiens d'abord à préciser que je fais le même constat que vous, et ce depuis des années. Cela étant, aucun d'entre vous, sur ces bancs, n'a jusqu'ici voté en faveur de mesures plus répressives qu'incitatives.

Ces dernières existent depuis longtemps, c'est vrai. Pour ma part, je viens d'un territoire rural comprenant deux zones complètement sous-dotées voire, pour l'une d'elle, franchement dans le rouge. Et tout le monde se demande comment faire pour changer les choses.

Il convient néanmoins de tenir compte des exemples avérés d'expérimentation de ce type de mesures de conventionnement sélectif ou différencié : elles n'ont pas fonctionné, par exemple en Allemagne. Certains effets de bord ont été constatés, avec des praticiens allant s'installer dans des zones intermédiaires pour éviter un déconventionnement. Tenons donc compte de ces échecs : on peut avoir toutes les bonnes idées du monde et s'apercevoir qu'elles ne sont pas bonnes une fois qu'on passe à l'acte.

J'adhère aussi à l'idée selon laquelle il s'opère un changement culturel. Admettons-le, les jeunes étudiants en médecine ne conçoivent plus le métier comme avant. Il faut recréer de l'appétence pour la médecine généraliste et cela n'a rien d'évident. Je sens néanmoins un frémissement en la matière, grâce à la réintroduction, il y a trois ou quatre ans, de stages en médecine générale. Désormais, la totalité des étudiants expérimentent cette spécialité, ce qui n'était plus le cas :…

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