Nous sommes actuellement dans une période de pénurie de médecins. De Xavier Bertrand, quand il était ministre de la santé, à Olivier Véran, en passant par Mmes Bachelot, Touraine et Buzyn, depuis quinze ans, nous avons tout essayé ! Nous avons essayé les maisons pluridisciplinaires, le relèvement du numerus clausus, la télémédecine, la défiscalisation, et même les primes à l'installation jusqu'à 50 000 euros.
Le mois dernier, dans la circonscription dans laquelle je vis, l'un des deux médecins exerçant dans une maison médicale, tout jeune, âgé d'une quarantaine d'années, a décidé de changer de voie. Trois jours plus tard, devant le départ de son confrère, sa collègue plante tout le monde – disons les choses clairement – et, fin septembre, annonce qu'elle s'en ira également à compter du 30 octobre. Résultat, 1 500 patients se retrouvent ainsi sans médecin ni solution. Et ce n'est pas la peine de pointer du doigt les ARS : la loi ne permet pas de réguler et d'encadrer l'installation des médecins.
Madame la ministre déléguée, mes chers collègues, par cet amendement, nous vous proposons de le faire, de le faire, et d'orienter les médecins vers les territoires sous-dotés.