Intervention de Boris Vallaud

Séance en hémicycle du vendredi 22 octobre 2021 à 15h00
Projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2022 — Article 30

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBoris Vallaud :

Non, pas bel effort ! Il m'a semblé naturel de le faire.

Ce que dit notre collègue Ruffin, c'est que le temps de travail pose problème. Beaucoup de ces emplois sont à temps partiel – l'organisation des services d'aide à domicile est ainsi faite – et en dépit des revalorisations, ils demeurent subis. Ces femmes ne toucheront donc pas l'équivalent d'un temps plein au salaire minimum à la fin du mois : il faut y travailler !

Par ailleurs, il est évident que la question de la formation se pose également. Les régions s'en sont assez largement saisies : elles doivent le faire encore davantage. Quant à l'élévation de l'âge moyen des professionnelles du secteur, cet élément est également important.

J'ajoute, car nous avons eu ce débat s'agissant des EHPAD, que la question du caractère potentiellement lucratif des services d'aide à domicile doit aussi, selon moi, être soulevée, afin que l'argent public mis sur la table ne soit pas capté par d'autres que celles et ceux – celles, en l'occurrence – qui travaillent auprès des personnes âgées.

J'en termine par une question. Outre le fait que les aides à domicile ne toucheront pas toujours 22 + 3 euros, mais parfois moins – ce que vous pourriez dire –, je n'ai pas compris si ce montant sera indexé sur l'évolution du coût de la vie. En effet, 22 euros n'auront pas la même valeur dans dix ans.

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