L'enjeu est d'importance car il y va de la survie de quelques milliers de patients dans notre pays. Il n'est pas question, bien sûr, de fragiliser le don éthique à la française, mais soyons réalistes : la majeure partie des immunoglobulines administrées aux enfants souffrant de déficits immunitaires graves ou d'autres maladies proviennent de l'étranger depuis toujours. Il est impossible de corriger cet état de fait dans les prochaines années, quels qu'aient été les efforts déployés sur le long terme par les différents laboratoires concernés.
Il nous faut donc constater que, si nous ne faisons rien pour améliorer l'approvisionnement, quelques milliers de malades, notamment des enfants, seront privés d'un médicament essentiel à leur survie. Chaque année, pour faire face à cette nécessité, le ministère de la santé émet une dérogation afin d'autoriser l'achat d'immunoglobulines à l'étranger. Nous souscrivons à cette démarche, dans l'intérêt des patients prioritaires.