Il va dans le même sens que ceux présentés par mes collègues. Nous devons nous assurer que les projets d'investissement seront sélectionnés par les ARS à partir de critères liés à l'accès aux soins et à la qualité des soins. Ces projets d'investissement ne doivent pas seulement être l'occasion d'améliorer la situation financière des établissements ; ils doivent permettre de concourir à la continuité des soins, à la qualité de ces derniers et permettre un accès de proximité. Ils ne doivent surtout pas être l'occasion de procéder à des restructurations ou à des fermetures de lits ou de services.
Comme je le disais ce matin, des projets de restructuration de centre hospitalier sont en préparation dans certains territoires, dont mon département. Il est ainsi à craindre que l'hôpital intercommunal de Castelsarrasin Moissac subisse une réorganisation en lien avec la construction d'un hôpital neuf au centre hospitalier de Montauban. Or nous devons éviter d'éloigner les services de santé de la population.
Ce rappel paraît nécessaire compte tenu de la situation très inquiétante de nos établissements de santé ; les chiffres ont été rappelés tout à l'heure. L'ensemble des hôpitaux et cliniques disposaient fin 2020 de 380 000 lits d'hospitalisation complète, soit 5 758 de moins en un an. Le plan de 13 milliards d'euros pour soutenir les établissements de santé dans leurs investissements doit ainsi être l'occasion de renouer avec une démarche positive en matière de recrutement, de moyens et de qualité de soins et de rompre avec des décennies de restrictions budgétaires.